Les effets concrets de la crise financière et économique sur la situation de l’emploi commencent à se faire sentir. La Banque Nationale de Belgique parle de 57 000 emplois en moins dans notre pays en 2009. Et ensuite ? Puisqu’il est difficile de prévoir l’évolution de la crise, il importe donc de prendre des mesures dans la perspective d’en limiter au maximum les impacts en matière d’emploi.
Dans le projet d’une société basée sur l’égalité, la solidarité, l’ouverture et le respect, l’école tient incontestablement une place centrale. Lieu incontournable de l’apprentissage du « vivre ensemble » et de l’acquisition des savoirs et compétences nécessaires à l’autonomie et l’émancipation de chacun, l’école reste, par delà les crises, les questionnements et les changements qui la traversent, une institution sociale et démocratique fondamentale. Les enjeux sont considérables. Si l’égalité d’accès et la « gratuité » scolaire sont théoriquement assurées, notre système scolaire n’en demeure pas moins très inégalitaire, relativement inefficace et financièrement trop lourd pour de nombreuses familles.
Être en meilleure santé possible et, en cas de maladie ou en situation de dépendance, être correctement soigné et aidé : c’est ce à quoi tout le monde aspire tant pour soi-même que pour ses proches. Les services offerts principalement par le secteur non marchand public et associatif sont plutôt bien développés dans notre pays. Cependant, beaucoup reste à faire pour répondre aux nouveaux besoins, améliorer la qualité, maintenir le lien avec l’environnement familier et garantir le respect de la dignité des personnes. Le développement socio-économique doit être davantage consacré à de tels services, financés par tous d’une manière suffisante, et traduisant une préférence pour le bien-être et la solidarité.
Les besoins de mobilité sont aujourd’hui omniprésents : se rendre sur son lieu de travail, trouver un emploi accessible, se loger, avoir des loisirs, se rendre à la poste, à la banque, dans une administration, faire des achats, avoir une vie sociale, se rendre à l’hôpital, prendre part à des activités culturelles…
Disposer d’un logement est la base de l’intégration sociale. Un logement décent et accessible constitue la condition première pour accéder aux autres droits que sont le droit au travail, à la santé, à l’éducation, à la culture et à la consommation. Toute politique de logement doit intégrer les réalités de vie actuelles (familles monoparentales, augmentation de l’espérance de vie, coût de l’énergie et des loyers…), et il faut mettre fin à cet énorme paradoxe qui voit une frange importante de la population vivre dans des logements inadaptés, insalubres ou au loyer beaucoup trop élevé et, par ailleurs, un nombre important de logements inoccupés.
Nous devons œuvrer à la construction d’une société moins dépendante en énergie et pauvre en carbone. Tel est l’enjeu prioritaire et le défi pour les années à venir. Pour tenter de l’atteindre trois conditions : une diminution de notre consommation énergétique globale, une évaluation approfondie de l’aide apportée aux filières d’énergie renouvelable et une réappropriation décentralisée, « citoyenne» et associative de l’accès aux ressources renouvelables.
La formation professionnelle concerne aussi bien la formation des travailleurs, en lien direct avec leur métier ou toute autre formation qu’ils choisissent eux-mêmes en vue de se réorienter sur le marché du travail, que la formation des personnes en recherche d’emploi, qui doit leur permettre de se réinsérer socialement et professionnellement.
Toutes celles et ceux qui ont des enfants en ont fait l’expérience : concilier sa vie professionnelle (ou sa recherche active d’emploi) et l’éducation, la garde ou l’accueil de ses enfants ne se fait pas sans difficulté. Les femmes sont souvent touchées au premier chef, ce qui pose des questions essentielles d’égalité entre les genres. Mais l’enjeu concerne la société entière et interroge son évolution qui affecte d’abord les enfants : familles monoparentales, grands-parents actifs professionnellement, effritement des liens sociaux, pression professionnelle, accroissement de la précarité.
On dit parfois que la culture coûte cher. C’est une grave erreur. Non seulement la culture crée des richesses, notamment économiques, mais elle contribue aussi à mieux vivre ensemble. Elle est même le fondement de la vie commune puisqu’elle détermine le sens que nous donnons à l’existence, et la conception que nous avons du « vivre ensemble ».
Les intérêts notionnels font régulièrement débat, principalement quand le gouvernement belge est à la recherche de fonds pour équilibrer son budget. La mesure, technique, nécessite une petite présentation, qui est suivie des impacts attendus ou déjà perceptibles, avant de tracer quelques pistes pour l’avenir.