Il existe des alternatives à la logique d’austérité aveugle prônée par la Commission européenne et que le gouvernement fédéral met en œuvre. Une gouvernance économique basée sur la seule maîtrise du déficit et de la dette publics et sur la réduction des dépenses publiques n’offre pas de porte de sortie durable de la crise. Refusant de faire du social la variable d’ajustement de la gestion de la crise, les syndicats proposent leurs alternatives à cette logique – socialement régressive et économiquement inefficace – qui préside aux derniers ajustements budgétaires. Démonstration.
Il y a un an dans ces pages, Marc Jacquemain avait tenté de montrer schématiquement comment, en se diversifiant, l’extrême droite européenne s’est aussi banalisée et a refaçonné l’orientation idéologique de l’ensemble des forces politiques et des opinions publiques européennes 1. Il pointe cette fois une autre évolution: si l’État a été vidé de nombre de ses prérogatives économiques et politiques, il se trouve hissé au rang de garant d’une identité culturelle qui permet aujourd’hui de justifier bien des discours d’exclusion...
Cet article commente les éléments de la note de Bart De Wever qui concernent la protection sociale. Il s’agit de «défédéralisation» des allocations familiales, de certains éléments de l’assurance maladie ou de la politique fédérale de l’emploi, ainsi que de la problématique du contrôle des chômeurs.
Ceux qui craignaient un raz-de-marée abstentionniste se sont (trop) vite rassurés : le « parti des personnes qui n’ont pas exprimé de vote » est le second gagnant de ces élections anticipées ! En effet, si l’on additionne le nombre de personnes 1 ne s’étant pas présentées aux urnes (10,78 %) 2 et les votes blancs et nuls (5,18 %), c’est près de 16 % des électeurs qui n’ont pas donné leur voix à un représentant politique. Comparer ce chiffre avec les 17,4 % de la N-VA et aux 13,70 % 3 du PS laisse songeur… dans un pays où voter est obligatoire 4 !
La Belgique n’est pas passé loin de la crise de nerfs, le 22 avril dernier lorsque culminait le psychodrame communautaire. Une fois de plus, le conflit communautaire nous amènera aux urnes le 13 juin prochain, même si, pour la plupart des citoyens, ce conflit devient chaque jour plus incompréhensible. À la veille des élections, nous avons donc souhaité faire un tour approfondi de la question, sous les angles historiques et politiques, pour tenter d’en comprendre les enjeux stratégiques et la dynamique des acteurs politiques belges. Pour ce faire, le directeur du CRISP, Vincent de Coorebyter, a aimablement accepté de répondre en détail à nos questions. Un dossier de Démocratie à lire pour mieux comprendre ce qui nous attend après les élections…
Les jeunes sont l’avenir… Mais les reconnaît-on comme acteurs responsables ? Où et comment leur permet-on de construire et déployer leur potentiel de citoyenneté ? Le soutien public aux organisations de jeunesse, l’engagement de tous les jeunes dans les associations et dans la vie culturelle et sociale doivent être privilégiés et valorisés.
Ramener le déficit public sous la barre des 3 % du produit intérieur brut est donc le nouvel objectif incontournable des autorités belges à opérer à l’horizon 2013. Il s’agit d’un défi d’autant plus considérable qu’il se greffera sur un contexte institutionnel instable et conflictuel, la perspective d’une éventuelle nouvelle réforme de l’État associée (ou non) à une réforme des mécanismes de financement, à l’élargissement de l’autonomie fiscale, etc.
Il y a parfois des accélérations de l’histoire qui surprennent les plus avertis ! Il y a un peu plus d’un an à peine, un numéro de Démocratie titrait « Vieillissement – La bombe à retardement ? » 1. L’auteur s’y inquiétait — déjà — de la dérive en cours des finances publiques belges 2 et de l’incapacité des décideurs politiques à respecter leur propre feuille de route. Celle-ci prévoyait en effet depuis plusieurs années la constitution progressive de surplus budgétaires pour assurer un degré jugé suffisant de préfinancement du vieillissement et garantir ainsi au maximum la soutenabilité financière des régimes de protection sociale solidaires par répartition — notamment des systèmes de pensions légales.
Le 7 mai dernier, la commission d’enquête de la Chambre sur les grands dossiers de fraude fiscale remettait son rapport final. Un rapport qui n’a sans doute pas eu la publicité qu’il méritait, en raison de l’ombre que lui a faite la commission d’enquête Fortis, dans le contexte de la crise financière. Dès l’introduction du rapport, les points sont mis sur les « i ». Frauder le fisc est un comportement asocial.
Comme toute région en Europe, la Flandre subit l’influence d’évolutions sociales qui la dépassent. Au moment d’en esquisser une analyse politique, on se doit de garder cet élément à l’esprit. Ainsi, il est important de savoir que la Flandre est devenue au cours de ces dernières décennies l’une des régions les plus riches d’Europe, notamment grâce à la venue de capitaux étrangers et américains, ainsi qu’à un secteur de PME en bonne santé. Toutefois, la Flandre n’échappe pas aux conséquences négatives de la mondialisation, du néolibéralisme agressif et de la crise qui en découle.