La pandémie a rendu visibles certains métiers traditionnellement dévalorisés tels que l’accompagnement à domicile : aides-familiales, aides-ménagères, aides-soignantes, gardes à domicile 2. Mais elle a aussi aggravé leur situation. Elle a porté au-devant de la scène nombres de leurs enjeux, liés notamment à la faible reconnaissance des métiers féminisés ainsi qu’à la position d’infériorité de certain∙es intervenant∙es du secteur socio-sanitaire dans la gestion de la crise. Des pistes pour permettre de « travailler avec le virus » doivent être discutées et mises en place pour que ces métiers essentiels continuent de fonctionner et de rester attractifs.
La parution consécutive de plusieurs ouvrages 1 et témoignages ainsi que le large succès qu’ils ont rencontré dans la presse (managériale, mais pas seulement) ont contribué au retour remarqué des questions de participation et de démocratisation en entreprise. Difficile, en particulier, d’échapper aux témoignages d’employé·es ou de directions enthousiastes (qu’ils·elles soient issu·es du secteur privé, du secteur public ou encore du monde associatif) ou aux discours de coaches prônant/commerçant une « libération des travailleur·euses » ou une « réinvention de l’organisation » censées faire converger satisfaction – voire « bonheur » – au travail et efficacité. Comment comprendre ce succès et cet engouement ? Comment se saisir avec quelque recul critique de ces propositions, en dépit du consensus qui semble les entourer ? Au final, permettent-elles réellement de rencontrer l’objectif annoncé, et à quelles conditions ?
Depuis juin 2019, la CSC affilie désormais les travailleur·euse·s sous statut indépendant, que ce soit à titre principal ou à titre complémentaire, en personne physique ou même en société, pour autant qu’il·elle·s ne soient pas employeur·euse·s. Mais pourquoi opérer un tel tournant ? À quelles évolutions du monde du travail cela correspond-il ? Et pourquoi est-il pertinent d’étendre la protection syndicale à cette catégorie de travailleur·euse·s ? Éclairage.
Le nouveau Gouvernement wallon souhaite étendre le mécanisme des titres-services à l’accueil et au transport des enfants de 3 à 11 ans. Cette proposition est perçue comme un détricotage des évolutions qui ont permis au secteur de l’accueil, et spécifiquement à celui de l’extrascolaire visé par la mesure, de se renforcer et de se professionnaliser ces dernières années. Mais en quoi le dispositif n’est-il pas adapté pour accueillir de telles activités ? Éclairage.
Les politiques d’emploi mises en place depuis plusieurs années pour « activer » les personnes en recherche d’emploi ne sont pas indolores. De nombreuses études soulignent l’impact des plans d’activation sur leur santé mentale. Aujourd’hui, ce sont les travailleur·euse·s du secteur eux·elles-même qui sont en tension pour répondre aux défis de la mise à l’emploi. Une situation qui ne permet pas à ces dernier·ère·s d’assumer leur rôle avec probité et éthique. Faire face à cette problématique est aujourd’hui devenu une nécessité. Éclairage.
En France, une initiative portée par ATD Quart Monde a pour objectif, comme son nom l’indique, d’éradiquer le chômage de longue durée. L’idée consiste à recycler une partie du coût budgétaire du chômage en soutien à des activités. Séduisant sur papier, ce dispositif constitue-t-il un réel changement de paradigme ? Ou un slogan qui réinvente des initiatives déjà existantes ? Tentative de réponse.
Depuis plusieurs années, les politiques d'emploi ont fait de l'activation des chômeurs leur cheval de bataille. Ceux-ci sont contraints avec de plus en plus d'exigence de prouver leur disponibilité active sur le marché de l'emploi. Sanctions, stigmatisation et exclusion à la clef. Mais quel impact ce type de politique a-t-il sur la santé des chômeurs ? Des recherches en psychologie sociale se sont penchées sur la question. Elles nous livrent leurs enseignements.
Lors de la Semaine sociale du MOC d’avril 2017, consacrée au sens et à l’avenir du travail, le thème de la réduction collective du temps de travail a été mis en avant dans de nombreux débats. Une forme particulière est discutée ici : la semaine de quatre jours. Une formule qui permettrait de redistribuer l’emploi, de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes et d’améliorer la qualité de vie des travailleurs. L’idée fait son chemin, pas seulement dans la tête de quelques penseurs utopistes.
La loi du 26 juillet 1996, dite « loi relative à la promotion de l'emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité », encadre la négociation collective sur les salaires en Belgique. Elle est injustement méconnue du grand public au regard de ses effets en matière de pouvoir d'achat, de limitation de la négociation collective et d'application au salariat d'une logique économique néoclassique. Plus de vingt ans après sa mise en œuvre, la majorité MR/N-VA au Parlement vote son durcissement et confirme l'orientation du projet au détriment de tous les salariés du pays.