Comme nous l’analysions dans la première partie de cet article (Démocratie n° 13-14 du 1er juillet), le peuple palestinien ne vit pas encore l’éclosion d’un printemps comparable aux révoltes qui agitent le monde arabe depuis plusieurs mois. Face à l’échec des processus politiques et diplomatiques à résoudre le conflit israélo-palestinien, il reste à explorer l’état des résistances des sociétés civiles 1 en Palestine, bien sûr, mais aussi dans la communauté internationale, comme l’illustrent les flottilles humanitaires qui ont tenté de briser le blocus de Gaza.
Dans le contexte des révoltes qui agitent le monde arabe, force est de constater que le peuple palestinien ne vit pas encore l’éclosion de son printemps. L’ancrage dans des contextes sociopolitiques et géopolitiques différents rend délicate toute appréhension de ces révoltes sous le prisme d’un commun dénominateur et plus encore toute prédiction quant à l’avenir si ce n’est en termes de questions. Cette règle vaut particulièrement pour la Palestine. Tour d’horizon, en deux parties, du contexte international puis national.
La description des récents soulèvements populaires dans le monde arabe se centre surtout sur les causes politiques de la protestation : l’aspiration à la liberté et à la démocratie. Le désir de justice sociale est moins pris en compte. Or, ces insurrections trouvent aussi leurs origines dans la détérioration du bien-être social et économique, le taux de chômage élevé des jeunes, la pauvreté, l’insécurité alimentaire et l’indignation populaire par rapport aux inégalités criantes.
L’extrême droite en Europe vient de faire un retour remarqué dans l’actualité au cours de ces dernières semaines, avec les scores impressionnants du Front National (FN) français lors des dernières élections cantonales précédés et suivis de sondages très flatteurs pour Marine Le Pen dans la perspective des présidentielles. Mais ce regain d’attention médiatique ne devrait pas occulter la réalité à l’échelle européenne : à savoir que l’extrême droite s’est, en trente ans, solidement implantée dans le paysage politique européen.
On se souvient des émeutes de la faim qui avaient éclaté dans de nombreux pays en développement début 2008, en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Cette crise alimentaire n’aurait pas eu lieu sans spéculation, selon Olivier De Schutter. Le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation vient à nouveau de tirer la sonnette d’alarme le 11 janvier dernier: «nous vivons le début d’une crise similaire à celle de 2008». Alors, même cause, mêmes effets? Et comment y remédier ?
Début février a eu lieu à Dakar le dixième Forum social mondial, rendez-vous incontournable des altermondialistes. Paradoxalement, alors que la crise financière et économique a validé nombre des analyses et des critiques émises par le mouvement altermondialiste, celui-ci semble, aujourd’hui, sinon en crise, du moins en perte de vitesse. Geoffrey Pleyers sociologue à l’UCL, spécialiste des acteurs sociaux dans la mondialisation et auteur d’un livre ambitieux sur le sujet nous livre son analyse.
En mars 2010 s’est déroulée à Barcelone la première session du Tribunal Russell sur la Palestine (TRP), suivie d’une seconde assemblée tenue à Londres au mois de novembre 2010. La prochaine audience aura lieu à l’automne 2011 en Afrique du Sud, avant la séance de clôture programmée aux États-Unis. Face à l’impunité de la politique illégale d’occupation des territoires palestiniens par Israël, tout l’enjeu du Tribunal Russell pour la Palestine pourrait se résumer comme suit: «Si l’État ne fait rien, le peuple doit agir»1. Le Tribunal est un premier pas important dans ce sens; il doit être prolongé par d’autres actions citoyennes.
Le 31 octobre dernier, Dilma Rousseff devenait la première femme élue à la présidence du Brésil. Une victoire qui est d’abord celle de son prédécesseur, «Lula», qui, au terme de huit années passées au pouvoir, a profondément marqué le Brésil, ce nouveau géant sur la scène internationale.
Du 20 au 22 septembre dernier, les Nations Unies se réunissaient à New York pour évaluer l’état d’avancement des «Objectifs du millénaire pour le développement» (OMD), vaste projet de lutte contre la pauvreté dans le monde lancé en grande pompe au même endroit voici dix ans. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’aux deux tiers du chemin, le bilan n’est pas particulièrement encourageant.
Avec la mondialisation, les accords bilatéraux de commerce et d’investissements se multiplient. Et nourrisssent la ctitique, tant ils font peu de cas de l’environnement, des droits des travailleurs, des droits humains. A l’heure où l’Europe, sous présidence belge, révise ses politiques commerciales et d’investissement, la CSC paufine avec la KUL une recherche sur les normes qui pourraient garantir un travail décent.