Les images et récits en provenance d’Afrique laissent bien peu de place à la lutte collective et organisée pour la défense des droits des travailleurs, et de la population en général. Raison de plus pour s’intéresser au cas de la Guinée où cette lutte fut même victorieuse cet hiver, grâce au soutien international et surtout à l’obstination des syndicalistes locaux, au premier rang desquels, Rabiatou Serah Diallo, secrétaire générale de la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée).
Le voyage élargit la perception du politique… Les voyages et les médias sont, entre autres, deux façons d’être mobiles ; mais chacun agit sur une gamme différente de nos perceptions. Ces si nombreuses émissions TV sur différents pays du monde peuvent nous amener à l’exotisme ou l’esthétique, des visions de guerre peuvent nous amener à une vision univoque d’un pays. Les médias ne nous amènent pas forcément à une meilleure perception politique du monde.
Ces derniers mois, les propos généralement entendus sur la situation en Israël et en Palestine étaient teintés d’optimisme. États-Unis, Union européenne, gouvernements occidentaux et médias ont souligné l’évolution positive du conflit : le sommet de Sharm El Sheik en février dernier aurait permis de mettre provisoirement fin à la violence ; en juin, le quartette (USA – Russie – UE – ONU) se félicitait du rapprochement observé entre les parties et y voyait une chance de paix à ne pas manquer. Dernier élément en date : le désengagement de Gaza et le démantèlement des colonies le 17 août dernier. Et pourtant...
Le 21 mars 2005, le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, exposait devant l’Assemblée générale son rapport sur la réforme des Nations Unies, intitulé « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous » (1). Dans ce rapport, il soumet aux États une centaine de propositions dans l’espoir qu’ils les adoptent à l’occasion du sommet d’évaluation de la déclaration du millénaire qui se tiendra du 14 au 16 septembre 2005 à l’Assemblée générale.
En décembre dernier, les dirigeants européens ont décidé d’entrouvrir la porte de l’Union européenne (UE) à la Turquie. En principe, les négociations d’adhésion débuteront en octobre prochain. Elles dureront sans doute dix à quinze ans. Mais avant même que ces négociations soient lancées, et alors que le principe en a été décidé, de très houleux débats ont lieu en Allemagne, en France et dans d’autres pays européens. En cause : des questions de religion, de droits de l’homme, de pauvreté, mais aussi de nombreuses questions géopolitiques. Analyse, avec Nicolas Bárdos-Féltoronyi (UCL).
Chypre est l’île de beauté de la Méditerranée orientale, où naquit Aphrodite. Chypre abrite aussi depuis trente ans la dernière ville divisée militairement. L’entrée dans l’Union européenne en mai dernier avait donné un nouvel espoir pour la réconciliation, mais qui fut déçu. Aujourd’hui, la perspective d’une éventuelle adhésion de la Turquie relance la donne.
Le 2 novembre prochain, les Américains se rendront aux urnes pour élire leur nouveau chef d’État à l’issue d’une bataille féroce entre le président républicain sortant, Georges Bush, et son rival démocrate, John Kerry. Comment la gauche américaine s’est-elle organisée en vue de ces élections ? Quels sont ses projets, ses forces et ses faiblesses ? En quoi l’enjeu de ces élections dépasse largement les frontières nord-américaines et nous concerne tous ? Isabelle Ferreras tente, dans les lignes qui suivent, de lever le voile pour nous.