Le 10 avril dernier, leLe 10 avril dernier, leParlement européen a adoptéle nouveau Pacte sur l’asile et la migration. Ce pacte prévoit entre autres un mécanisme de « solidarité »entre États membres pour aider un État qui serait « sous pression », « à risque » en acceptant de relocaliser des demandeur·ses d’asile, en assumant la « responsabilité »  du retour et en prenant des mesures de soutien opérationnel.

En d’autres mots, quand Viktor Orbán proposera de liquider son stock de barbelés à un État« sous pression », il aura  exprimé sa solidarité avec les autres États membres…ou quand le Danemark aura relocalisé ses demandeur·ses d’asile au Rwanda, il aura lui aussi été solidaire. Face aux candidat·es à l’asile qui se noient dans la Méditerranée, les valeurs européennes prennent l’eau… On est loin du concept de solidarité au fondement même du projet européen après la guerre,de la création du mouvement polonais Solidarność et du ministère de la Solidarité en France dans les années 1980, de la charte des droits fondamentaux de l’UE qui stipule début des années 2000 dans son préambule que « l’Union est fondée sur les valeurs indivisibles et universelles de dignité humaine, de liberté, d’égalité et de solidarité ». Aujourd’hui,la solidarité mobilisée dans le discours européen est un projet de rejet de l’autre. Une solidarité d’extrême droite en quelque sorte… #

Le Gavroche

Palestine : remettre les mots à leur place

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