Ma rue, mon quartier, mon village, ma ville, ma région, la Wallonie, Bruxelles, la Belgique, l’Europe, la planète. Chacun d’entre nous vit ces différentes échelles de territoire au gré de ses activités, de ses loisirs ou de ses relations familiales et sociales, de façon plus ou moins forte, consciente, voire engagée, à travers des actions. Mais quels impacts l’aménagement de l’espace a-t-il sur notre quotidien? Y a-t-il des options qui épuisent la planète et exploitent les travailleurs, ou, au contraire, existe-t-il des manières de penser l’espace plus respectueuses de l’homme et de l’environnement? Au Mouvement ouvrier chrétien, on est convaincu que ces dernières alternatives sont possibles. Ce dossier, rédigé par plusieurs experts et témoins de l’aménagement du territoire, est publié dans divers journaux du MOC et des organisations qui le constituent. Il s’agit de montrer que des choix sont possibles et soutenables s’ils sont portés collectivement. Bon voyage dans cette «odyssée de l’espace» territorial.
Lors de son congrès du mois d’octobre 2010, la CSC a adopté une résolution selon laquelle « notre modèle économique mène à des impasses sociales et environnementales. Nous devons repenser fondamentalement ce modèle basé sur la surconsommation de biens matériels et le faire évoluer vers un modèle qui remet l’humain et l’intérêt général au coeur du système, dans le respect du climat et de l’environnement». Audacieux et ambitieux programme inspiré des thèses de Tim Jackson. Explications...
La catastrophe de Fukushima, dont on parle moins alors qu’elle est toujours en cours, a relancé le débat sur la production d’électricité nucléaire, le démantèlement des centrales les plus anciennes, les capacités de productions alternatives et la fameuse «rente nucléaire». Le MOC adoptera prochainement une position politique sur la sortie du nucléaire. Le moment de consacrer un dossier aussi étayé que possible à la production électrique et à la rente nucléaire en Belgique.
Depuis plusieurs années les agrocarburants sont au cœur de la controverse. Leur développement pose toute une série de problèmes sociaux et environnementaux, mais aussi d’accaparement des terres. Pour autant, les volumes annuels d’éthanol et de biodiesel ne cessent de croître, imperturbablement, dans l’Union européenne et aux États-Unis bien sûr, mais aussi dans les pays du Sud, particulièrement sensibles.
Aux petites heures de la nuit du vendredi au samedi du 12 décembre 2010, des cris de joie et des applaudissements ont salué l’issue positive de la 16e Conférence des Parties (COP-16) à Cancún. L’espace d’un moment, on pouvait croire que la lutte contre le réchauffement climatique était engagée de manière décisive. L’enthousiasme est trompeur. Et l’issue positive concerne bien moins le climat que le système de négociations des Nations unies. L’accord ne donne pas l’impulsion pour faire des efforts de réduction des émissions de CO2 et limiter ainsi la hausse de la température à 2 degrés centigrades. La société civile ne doit dès lors pas abandonner la partie, mais elle ne peut attendre Durban pour agir.
Ces temps-ci, le concept de « prospérité » fait… fortune. Depuis le programme d’Ecolo — le terme y est cité à douze reprises — jusqu’aux interviews d’Elio Di Rupo réclamant une « prospérité écosolidaire », la voici soudainement promue au rang de mot-à-tout-faire, tenant tout à la fois de la clé-de-voûte d’un nouveau modèle économique à inventer, de la pierre philosophale transmuant par une mystérieuse alchimie la finitude des ressources en félicité absolue, du poncif — l’argent ne ferait pas le bonheur, même de ceux qui en ont —, de la panacée qui guérira maux et crises de croissance, et enfin du sésame qui déverrouillera enfin les portes d’un monde plus habitable où le bien-être cesserait d’être évalué à l’aune du produit intérieur brut (PIB).
On recense très peu de guerres de l’eau dans l’histoire des pays. Mais les crises se font de plus en plus nombreuses depuis le XXe siècle. À la pression démographique qui pèse fortement s’ajoutent les problèmes de pollution de la ressource, ainsi que l’impact des changements climatiques déjà perceptibles. L’eau, indispensable à la vie, n’est pas également répartie dans le monde. Et les pays ne disposent pas des mêmes moyens pour résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Quand on regarde une photo de la Terre prise depuis le ciel, on aurait presque peine à imaginer qu’il puisse y avoir pénurie d’eau quelque part. Ou alors, seulement dans le désert. La terre n’est-elle pas la « planète bleue », en grande partie couverte par les océans ? Hélas, l’eau des océans est salée. L’eau douce est bien moins présente à la surface de la Terre. Et comme nous ne logeons généralement pas à proximité d’un ruisseau d’eau pure, son accès nécessite des équipements : il faut l’amener, potable, dans les logements, évacuer les eaux usées, recycler, épurer, dépolluer… Sinon l’eau, plutôt que de faire vivre, tue.
La crise financière qui a éclaté l’année dernière a au moins eu un mérite : celui de mettre à bas le mythe d’une finance désincarnée, qui semblait flotter, indifférente à la pesanteur, se moquant de l’activité des hommes et de leurs préoccupations. On affirmait même, sans rire, que cette finance créait de la richesse par elle-même. Une sorte de pierre philosophale des temps modernes ! La réalité est évidemment différente et l’éclatement de la bulle financière en a fourni une éclatante démonstration.
La fiscalité verte est à l’agenda ces derniers mois et pour quelque temps encore. Après avoir précisé le sujet et dessiné quelques éléments de contexte, Luc Simar analyse, dans les lignes qui suivent, la situation belge, en pointant les directions les plus probables que prendrait une réforme fiscale verte, et en examinant comment une telle réforme pourrait rencontrer les aspects sociaux du développement durable.