L'agroécologie prône une vision plus responsable de l'agriculture, plus respectueuse de la Terre et de l'Homme. Elle trouve une résonance croissante chez nous, tant dans la société que dans le monde agricole. Quels sont les enjeux de l'agriculture de demain auquel tente de répondre ce modèle alternatif ? Comment creuse-t-il son sillon dans notre paysage agricole ? Quels sont les principes, freins et leviers pour sa mise en œuvre et sa pérennisation ? Éclairage avec un collectif multidisciplinaire de professeurs d'université.
Dans le texte 1 que nous publions ci-dessous, Michaël Löwy propose une analyse politique de l’encyclique du pape François consacrée à l’écologie Laudato Si’. Sur la sauvegarde de la maison commune. Ce document, par sa remise en cause radicale des modes de production et de consommation et par son association constante des questions écologique, sociale et économique, constitue, selon l’auteur, une contribution décisive à la construction d’une analyse « anti-systémique » 2 de la crise écologique. Une analyse dont peuvent se saisir tous ceux qui refusent la rationalité instrumentale dominante.
Du 12 au 16 mai dernier, en Allemagne, plus de 3.500 personnes, dont une centaine de Belges, ont participé à « Ende Gelände ! »1 (ce qui signifie : «jusqu’ici et pas plus loin !»), une action de désobéissance civile de masse pour bloquer, pendant deux jours, l’un des sites d’extraction les plus polluants d’Europe — une mine de charbon lignite et une centrale de production d’électricité2. Retour d’expérience.

En dépit de l’accumulation des rapports indiquant qu’il est urgent de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre, les réponses politiques actuelles semblent dramatiquement inadaptées. Les émissions globales continuent à augmenter et, en Europe, l’ambition des politiques climatiques a souffert du contexte de crise. Explications.
Ces dernières années, le déni du dérèglement climatique n’a cessé de marquer des points. Derrière ce discours conservateur se profile une stratégie tantôt savamment orchestrée (États-Unis), tantôt plus éclatée et centrée sur l’aura de quelques personnalités prisées par les médias (Europe). On en sait davantage, aujourd’hui, sur les ressorts des « sceptiques ». Qui portent bien mal leur nom...
La mondialisation néolibérale et les crises qu’elle a engendrées conduisent, comme dans l’entre-deux-guerres, à un contre-mouvement d’autoprotection des classes moyennes et populaires se traduisant notamment par un repli identitaire. Les « perdant·es de la mondialisation » en proie à l’insécurité économique et culturelle se détournent des partis politiques traditionnels et se laissent de plus en plus séduire par le discours national-populiste. Pourtant, le contre-mouvement contemporain intègre des alternatives progressistes, dont le projet de Green New Deal pour une société ouverte, juste et durable. La capacité des forces en présence à se coaliser déterminera le modèle de société qui émergera de la « nouvelle grande transformation » actuelle.
Dans son récent rapport sur la mobilité dans treize grandes villes européennes, Greenpeace classe Bruxelles à une piètre 8 e place. Comment sortir de cette congestion urbaine ? La Belgique est-elle condamnée à l’immobilisme ? Éléments de réponse avec Xavier Tackoen, expert en urbanisme et en mobilité.