Ça y est, après des années de recherches assidues, de géniaux savants ont enfin trouvé la cause du capitalisme. Non non, ce n’est pas le protestantisme, ni l’appât du gain, ni même un complot anglo-saxon, c’est tout simplement la testostérone. Dans leur étude tout ce qu’il y a de plus scientifique, ces chercheurs ont constaté que les spéculateurs dans les salles de marché qui débutaient la journée avec de hauts niveaux de testostérone parvenaient à réaliser des gains plus importants que la moyenne. Rappelons que la testostérone est la principale hormone sexuelle mâle. On a observé chez des animaux sauvages que plus ceux-ci gagnent des combats, plus la testostérone monte, plus ils étendent leur territoire, adoptant des attitudes dangereuses et agressives, et délaissant leurs petits. Exactement comme les traders. Dingue, non ? Mais ‘faut pas rigoler avec ça, car si c’est vrai, les banques centrales vont devoir radicalement changer leurs stratégies monétaires. En effet, en cas de bulle hormonale – pardon : boursière –, le plus sûr moyen pour les autorités monétaires d’agir sera de diminuer le niveau de testostérone dans les salles de marché. Pour ce faire, elles devront changer les taux d’intérêt de manière totalement imprévisible afin de plonger les spéculateurs dans un climat d’incertitude et de stress, ce qui se traduira par une montée du cortisol, une diminution des prises de risque et, au final, une stabilisation des marchés. Si donc au niveau politique ce sont des fous qui nous gouvernent, au niveau économique, ce sont des bêtes sauvages. Heureux les humbles et les sains d’esprit.

Le Gavroche

Les inégalités jusqu'au bout des dents

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Mai 2019

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