De l’amour au travail, de la parentalité à la scolarité, de la santé au lifestyle, il semble qu’il existe désormais une offre de coaching pour tous les domaines de l’existence. Malgré les controverses qu’il suscite à propos de sa scientificité ou de ses implications politiques, le coaching connait une indéniable progression. Ce succès s’explique peut-être moins par l’efficacité du coaching que par sa capacité à mettre en musique les idéaux d’une société individualiste, parmi lesquels la foi dans le fait qu’il y aurait, en chacun et chacune, de grandes ressources sous-exploitées..
L’histoire du Plan Tandem est curieuse. Une idée simple, budgétairement neutre, qui permet de rencontrer les besoins de souffler des travailleurs et travailleuses âgé·es et de faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes. Elle est pourtant passée de revendication phare des partis progressistes à voeu pieux d’une époque révolue. Les constats justifiant cette revendication étant encore plus d’actualité, la CSC a fait le pari de la relancer.
La transition écologique passera par une restructuration en profondeur des emplois. Des métiers vont disparaitre, mais d’autres feront leur apparition. Une étude commandée par l’administration fédérale le confirme. Pour parvenir à une transition juste, des politiques d’emplois et de formations sont donc nécessaires.
Les Agences Locales pour l’Emploi proposent à des personnes considérées comme éloignées du marché du travail d’exercer des activités au service de particuliers ou d’organisations, en attendant de retrouver un «vrai» emploi. Nous avons cherché à analyser quels sont, selon les prestataires, les effets du dispositif pour pouvoir confronter leur vision à celle des collaborateur·rices ALE (c’est-à-dire le personnel de l’ALE sous l’autorité fonctionnelle du Forem) et celle des conseiller·ères du Forem.
Crédit photo : Forem
Les entreprises sont aussi des lieux où l’on vote. Du 13 au 26 mai 2024, lors des 19e élections sociales, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs seront invité·es à élire leurs représentant·es au conseil d’entreprise (dans les entreprises occupant au moins 100 personnes) et au comité pour la prévention et la protection au travail (dans celles occupant au moins 50 personnes). Cela signifie-t-il que les entreprises sont régies par des processus démocratiques, que les travailleur·ses pèsent sur les décisions? On en est loin. Alors que le monde est confronté à la nécessité d’une transition juste, les dirigeant·es des entreprises n’ont pratiquement aucun compte à rendre aux travailleur·ses. Aujourd’hui, si nous voulons renforcer la démocratie, nous devons remettre la question de la démocratisation de l’entreprise et des lieux de travail au centre de l’agenda syndical et politique.
Adopter un mode de vie plus slow est une aspiration de plus en plus revendiquée, dans une société où la quantité prime toujours sur la qualité. Comment l’appliquer dans le domaine du travail, ralentir dans un contexte où la pression et les rythmes ne font que s’intensifier? Vaste et crucial chantier... qu’il urge de mettre en œuvre.
Le management dans lequel nous baignons aujourd’hui s’est imposé en France depuis les années 1980. Il résulte en fait d’une rupture déjà datée de 1968. La sociologue française propose un retour historique sur 40 ans de modernisation managériale du travail, qui a pour moteur la subordination des travailleur·ses 1.
Les multiples chamboulements qui transforment notre monde pourraient être une formidable occasion pour envisager une civilisation du temps libéré. Il y a 30 ans, le philosophe franco-autrichien André Gorz dressait le constat amer d’une société incapable de penser un temps de vie libéré du travail, posant la question d’une nouvelle civilisation qui, parce qu’elle ouvre sur un temps libéré, modifiera radicalement nos manières de vivre.
Alors que le gouvernement fédéral présente la mesure comme une opportunité pour les salarié·es d’améliorer la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée, ni les employeurs ni les organisations syndicales ne l’accueillent avec grand enthousiasme. Prester l’entièreté de son temps de travail sur un temps plus court (en quatre jours par semaine, par exemple), est-ce vraiment une bonne idée ? Analyse critique d’une des dispositions de la récente loi dite Jobs Deal.
L’UCLouvain a décerné le 16 février dernier le titre de docteure honoris causa à Adelle Blackett, professeure de droit à l’Université McGill à Montréal, qui a mis son expertise au service de la lutte contre l’exploitation au travail, en particulier des travailleuses migrantes. Ses recherches ont énormément apporté en termes d’inclusion des personnes les plus vulnérables dans le droit du travail et dans la lutte contre le travail forcé et les formes contemporaines de l’esclavage. Elle a notamment participé à l’élaboration de la Convention C189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur un travail décent pour les travailleur·ses domestiques.