La politique dite de « retour volontaire » est relativement méconnue. Pourtant, elle permet chaque année à plusieurs milliers de personnes n’ayant pas, pour la plupart, de réelles perspectives de séjour en Belgique, de rentrer dans leur pays d’origine. En quoi consiste-t-elle, est-elle pertinente, sa mise en œuvre est-elle efficace ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles nous tenterons de répondre dans le présent article 1.
Ce samedi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, 30. 000 personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles et d’autres villes du pays. C’est la septième année qu’est organisée une grève féministe en Belgique, à l’instar d’autres pays dans le monde. L’occasion de revenir sur les spécificités de cette mobilisation féministe, «un processus au long cours» comme la qualifie la chercheuse féministe et activiste argentine Verónica Gago1 , qui, en débordant du travail salarié, élargit le potentiel politique de cet outil traditionnellement syndical.
(c) Chloé Thôme
Au cours des deux dernières années, des décisions de justice dans des affaires de conflits collectifs de travail semblent avoir provoqué une certaine commotion parmi les militant·es. Peut-on parler comme l’a fait la presse de «requiem pour le droit de grève»? Est-il vrai que les grèves sont désormais interdites ou dépendent de l’arbitraire incontrôlable des juges? Paul Palsterman, ancien membre de notre comité de rédaction 1, livre son analyse.
CHRONIQUE
L’ agitation – parfois violente – de ces dernières semaines autour du dossier EVRAS confirme, par l’absurde, la nécessité d’intensifier drastiquement le nombre d’heures d’éducation dédiées à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Quatre heures sur l’ensemble du cursus ne suffiront pas. Il est indispensable de développer l’EVRAS de façon approfondie, complémentaire (avec les familles, les associations et l’école) et transversale à l’ensemble du cursus des jeunes, et moins jeunes.
Les femmes occupent une place particulière dans le rapport à la Nature, puisqu’elles ont en commun avec elle d’être fécondables et exploitables par l’homme. Que nous proposent les écoféministes sur la définition de la Nature et quelles réflexions portent-elles sur la relation que nous entretenons avec elles, qu’elle soit protectrice ou destructrice?
Les mesures de restrictions diverses imposées par les pouvoirs publics aux secteurs culturels et aux travailleurs et travailleuses des arts pour contrer le Covid-19 ont mis en lumière de nombreuses réalités qui questionnent le fait syndical, et même le « faire syndicat ». C’est en dehors des cadres classiques, dans des initiatives telles que « Still standing for Culture » que ces travailleurs ont organisé la défense de leurs intérêts. Qu’est-ce que cela dit des relations entre les organisations syndicales et le secteur culturel ? Un rapprochement des deux est-il envisageable ? Souhaitable ? Et à quelles conditions ? Éclairage.
Pendant une bonne partie du XXe siècle, le MOC était attentivement écouté pour son expertise sociale. Son implantation, via les organisations, dans tout le territoire et dans les entreprises ainsi que ses méthodes d’analyse et d’action collectives s’appuyant sur l’éducation permanente, en faisaient un acteur incontournable pour les décideurs publics. Le MOC participait comme « expert social » à la construction des décisions politiques et au débat public. Mais depuis un siècle, le rôle du Mouvement ouvrier chrétien dans les décisions politiques a bien évolué. Au point de devoir sans doute se réinventer aujourd’hui. Éclairage.
Andre Kiekens revient sur une vie d’engagement pour les droits et contre l’injustice, dans sa propre société et dans le monde. « Chacun d’entre nous est capable de faire des choix, et c’est précisément cette possibilité qui nous donne la responsabilité de choisir réellement », explique le secrétaire général sortant de WSM. On est en droit de perdre patience.