Qui vote pour qui ? Pourquoi ? Cela a-t-il changé au cours du temps ? Dans leur récent ouvrage Une histoire du conflit politique (Seuil, 2023), les économistes français Julia Cagé et Thomas Piketty s’interrogent sur l’évolution de la structure sociale des électorats des différents courants et mouvements politiques en France, de 1789 à nos jours. Invité·es début janvier à Bozar pour en parler, tous deux ont livré quelques enseignements majeurs de leur enquête colossale.
La crise sanitaire que nous traversons actuellement et la crise écologique et sociale dont l’ampleur pourrait être encore plus importante si nous ne changeons pas urgemment de cap, soulèvent de nombreuses interrogations sur le futur de notre société. Relance, Green New Deal, société post-croissance, transition juste... à quoi ressemblera le monde de demain ? Et quels rôles y joueront les acteurs syndicaux, au niveau belge et européen ? Éléments de réponse avec deux responsables syndicaux.
Année après année, l’Union européenne voit son étoile pâlir auprès de ses citoyens. La crise de la zone euro et sa gestion ne l’ont pas aidée à redorer son blason, au contraire. Le taux de participation au dernier scrutin européen a d’ailleurs atteint son plus bas niveau historique. Au-delà de cette dimension, cet article revient en détail sur le verdict des urnes, l’évolution de la composition des groupes politiques européens et pointe, en filigrane, les gagnants et les perdants de ces élections.
Les multiples stratégies en matière sociale exploitées par l’Europe dès sa création ont façonné le cadre social de l’action et le rôle des acteurs qui y sont impliqués débouchant tantôt sur de vraies possibilités, tantôt sur des impasses. Face aux urgences actuelles, la Commission von der Leyen annonce, dans sa communication, l’inscription de sa stratégie sociale dans le socle européen des droits sociaux. Cette orientation permettra-t-elle à l’Europe de construire une dimension sociale crédible qui soit en mesure de répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels sont aujourd’hui confrontés les États membres ?
Les élections européennes ne focalisent généralement pas l’attention du grand public, surtout lorsqu’elles se jouent dans le même timing que les élections fédérales et régionales. Et pourtant, malgré le désintérêt pour ce niveau de pouvoir, les enjeux européens sont bien présents, notamment face à la montée des partis populistes et eurosceptiques qui mettent les autres groupes politiques sous pression et risquent bien de modifier la future composition du Parlement européen. Explications.
Onze pays d’Europe centrale et orientale (PECO) sont actuellement membres de l’Union européenne 1 et quatre d’entre eux font partie de la zone euro. Vu leur poids économique assez faible, ils ont difficilement voix au chapitre dans une Europe largement dominée par l’Allemagne. Pour Nicolas Bárdos-Féltoronyi, le bilan de l’intégration de ces pays dans l’Union européenne est assez sombre.
1 On constate aujourd’hui que le clivage politique entre pro et anti-CED ressemble au clivage entre pro et anti-constitution européenne (étaient contre : la droite nationaliste, les communistes, la gauche radicale et une partie des socialistes). 2 En raisonAprès deux années de paralysie politique faisant suite aux « non » français et néerlandais à la constitution européenne, voici l’Union « à nouveau sur les rails », selon la plupart des observateurs politiques et de la presse. En juin dernier, les chefs d’État et de gouvernement se sont en effet entendus sur un nouveau traité, dit « modificatif », qui sera en principe finalisé fin octobre. L’Europe a donc trouvé une issue à la crise. Du moins à celle-ci, et jusqu’à la prochaine…