Le vieillissement démographique et sociétal représente des enjeux cruciaux. À l’heure où se négocient durement les questions relatives aux fins de carrière, il semble plus que jamais nécessaire de resituer ce phénomène dans sa dimension historique. Car le vieillissement est loin d’être une évolution récente ou même un « accident», comme le pensent bon nombre de policitiens et de responsables. Ce phénomène multiséculaire fait partie des mutations globales des sociétés industrielles, comme la tertiarisation de l’économie ou la participation des femmes à l’emploi.
Depuis 1908 (bientôt un siècle !), l’un des temps forts annuels du Mouvement ouvrier chrétien est la Semaine sociale. Jean Daems, Secrétaire général du MOC, en a été la cheville ouvrière à partir de 1976 jusqu’en 2005. « Atteint par la limite d’âge » (!), celui-ci part à la pension le 1er août prochain. L’occasion de nous remémorer quelques anecdotes truculentes de ces semaines sociales, menées avec passion, talent, humour, et parfois un brin d’improvisation par Jean.
Pouvoir voter ou être élu ne va pas nécessairement de soi. L’histoire montre que des hommes et des femmes se sont battus pour obtenir ces droits. Réservé pendant près d’un siècle à quelques privilégiés, le droit de vote et d’éligibilité fut accordé à tous les Belges de sexe masculin en 1919. Les femmes, elles, ont dû attendre 1948 pour voir reconnus leurs droits politiques à tous les niveaux de pouvoir. En 1998, un pas supplémentaire fut franchi avec l’octroi du droit de vote et d’éligibilité aux ressortissants des pays de l’Union européenne aux élections communales et européennes. Février 2004 constitue une nouvelle étape avec l’octroi du droit de vote aux élections communales aux résidents non communautaires.
Tony Dhanis, qui a été longtemps aumônier général du MOC, est décédé le 4 septembre dernier. La disparition de cette figure historique fait réfléchir sur ce qu’il a représenté dans l’histoire du mouvement ouvrier et de l’Église.
Comme on l’a vu dans le numéro précédent de Démocratie rien ne prédisposait Victoire Cappe, une jeune fille liégeoise d’un milieu social convenable mais d’une famille déchue, à devenir cette fondatrice exceptionnelle de nos premiers syndicats chrétiens féminins, des premières formes de l’éducation permanente, de l’école sociale, bref, de presque tout le mouvement social chrétien féminin. Cette éclosion pour le moins étonnante pour l’époque connaîtra malheureusement une fin beaucoup moins réjouissante… Récit d’un itinéraire hors normes.
Rien ne prédisposait une jeune fille liégeoise d’un milieu social convenable mais d’une famille déchue à devenir cette fondatrice exceptionnelle de nos premiers syndicats chrétiens féminins, des premières formes de l’éducation permanente, de l’école sociale, bref, de presque tout le mouvement social chrétien féminin. Comment une telle éclosion a-t-elle pu se produire ? Ces quelques lignes montreront le caractère exceptionnel de Victoire Cappe sans toutefois lui donner une « aura » qui l’éloignerait de nous.
Le 20 décembre dernier, Ernest Michel nous quittait. Sa famille et ses amis ont perdu un proche. D'autres gardent de lui l'image d'un homme qui, dans un temps précis, a mis en œuvre des formes originales de liens entre l'Eglise d'un côté, et de l'autre les mouvements ouvriers, les associations "alternatives" et les milieux populaires. Son intuition principale reste le lancement du Séminaire Cardinal Cardijn, dont il a été président de 1967 à 1985.
Aider les jeunes du monde entier à s’organiser et à devenir des citoyens responsables. Tel est l’objectif que poursuit, depuis 75 ans, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC); 75 ans d’action, d’organisation et de formation des jeunes du milieu populaire. Ce 30 avril, elle fête cet anniversaire et lance son 10e congrès international "Un travail juste pour toutes et tous". L’occasion pour Démocratie de rappeler, avec Luc Roussel, les origines historiques (bien belges) de ce mouvement international.
Dans le n° précédant de Démocratie, nous avons vu comment étaient nées, au XIXe siècle, les différentes caisses de secours mutuel. Organisées sur base de l’appartenance sexuelle : les caisses féminines d’un côté, les caisses masculines de l’autre, elles fonctionneront longtemps de manière autonome… jusqu’à ce que l’argument famililiste fasse son apparition…
Le mouvement mutualiste est né de la nécessité de faire face au risque de perte de revenu à la suite d’un accident du travail, d’une maladie ou d’un décès. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, il existe trois types de caisses: les caisses ouvrières de secours mutuels basées sur le métier, les caisses de prévoyance patronale basées sur l’entreprise et les caisses de bourgeois(es) philanthropes basées généralement sur le métier.