Les multiples stratégies en matière sociale exploitées par l’Europe dès sa création ont façonné le cadre social de l’action et le rôle des acteurs qui y sont impliqués débouchant tantôt sur de vraies possibilités, tantôt sur des impasses. Face aux urgences actuelles, la Commission von der Leyen annonce, dans sa communication, l’inscription de sa stratégie sociale dans le socle européen des droits sociaux. Cette orientation permettra-t-elle à l’Europe de construire une dimension sociale crédible qui soit en mesure de répondre aux défis sociaux et environnementaux auxquels sont aujourd’hui confrontés les États membres ?
Les élections européennes ne focalisent généralement pas l’attention du grand public, surtout lorsqu’elles se jouent dans le même timing que les élections fédérales et régionales. Et pourtant, malgré le désintérêt pour ce niveau de pouvoir, les enjeux européens sont bien présents, notamment face à la montée des partis populistes et eurosceptiques qui mettent les autres groupes politiques sous pression et risquent bien de modifier la future composition du Parlement européen. Explications.
Onze pays d’Europe centrale et orientale (PECO) sont actuellement membres de l’Union européenne 1 et quatre d’entre eux font partie de la zone euro. Vu leur poids économique assez faible, ils ont difficilement voix au chapitre dans une Europe largement dominée par l’Allemagne. Pour Nicolas Bárdos-Féltoronyi, le bilan de l’intégration de ces pays dans l’Union européenne est assez sombre.
1 On constate aujourd’hui que le clivage politique entre pro et anti-CED ressemble au clivage entre pro et anti-constitution européenne (étaient contre : la droite nationaliste, les communistes, la gauche radicale et une partie des socialistes). 2 En raisonAprès deux années de paralysie politique faisant suite aux « non » français et néerlandais à la constitution européenne, voici l’Union « à nouveau sur les rails », selon la plupart des observateurs politiques et de la presse. En juin dernier, les chefs d’État et de gouvernement se sont en effet entendus sur un nouveau traité, dit « modificatif », qui sera en principe finalisé fin octobre. L’Europe a donc trouvé une issue à la crise. Du moins à celle-ci, et jusqu’à la prochaine…
La Roumanie et ses quelque 22,3 millions d’habitants sont entrés dans l’Union européenne le 1er janvier dernier (en même temps que la Bulgarie). Lors d’une visite à Bruxelles en mai dernier, nous avons rencontré M. Bogdan Hossu, président du syndicat roumain Cartel ALFA. Quelle est aujourd’hui la situation du marché du travail en Roumanie, qu’en est-il de l’émigration des travailleurs qualifiés, quels sont les grands problèmes rencontrés par le mouvement syndical roumain, telles sont quelques-unes des questions que nous lui avons posées.
Depuis quelques années, la question du salaire minimum européen revient régulièrement à l’agenda politique. L’élargissement de l’Union à douze nouveaux États ces deux dernières années a rendu les différences de salaires plus importantes qu’auparavant, et favorisé certaines formes de mobilité qui inquiètent les pays à niveau de salaire relativement élevé. Le débat se fait de plus en plus pressant, notamment en raison de l’accroissement des formes de travail atypiques. Un accroissement qui s’observe d’ailleurs depuis une vingtaine d’années.