En Belgique comme ailleurs, les technologies numériques s'invitent de plus en plus dans le champ de la santé et de la vie du patient. Nul doute qu'elles peuvent rendre de nombreux services et contribuer à une réelle amélioration de l'organisation des soins. Mais elles posent de nombreuses questions, notamment d'ordre éthique. Analyse.

Le vieillissement de la population est un des enjeux majeurs auquel notre société devra faire face à l’avenir. Si le véritable boom démographique est attendu pour 2030, c’est aujourd’hui que nous devons nous y préparer. Dans ce contexte, comment faire face à l’augmentation du nombre de personnes potentiellement dépendantes ? Certains pays européens, comme le Luxembourg, proposent des solutions d’assurance dépendance organisées au sein de leur système de protection sociale. La Belgique envisage cette piste de plus en plus sérieusement. Mais est-ce concrétisable chez nous ?

En 2013, l’assurance maladie-invalidité obligatoire (AMI) qui, depuis peu, porte le nom officiel d’ «assurance soins de santé et indemnités (ASSI) » 1, fête ses 50 années d’existence. Cet anniversaire est l’occasion de dresser son bilan, de retracer son histoire, mais également de se tourner vers l’avenir. Depuis sa naissance en 1944, l’ASSI est fidèle à ses principes fondateurs : offrir une couverture de soins de santé large et universelle basée sur la solidarité. Mais dans un contexte de crise économique accompagné de transferts de compétences vers les entités régionales, ces missions cardinales pourraient s’avérer fort compromises. Il faut y prendre garde, car c’est l’avenir des soins de santé qui est en jeu.
Il ne serait pas raisonnable de nier le lien entre le monde de la finance et celui de la science, il est puissant et constant. Il prend sa forme en amont de la recherche par le financement des laboratoires et en aval au travers de la rentabilité de l’investissement fondé sur la confiance dans les scientifiques. La course aux brevets n’est pas uniquement stimulée par le souci d’une reconnaissance universelle, elle est surtout alimentée par l’espoir de gains considérables.