Le droit de vote est un droit fondamental. Les personnes handicapées éprouvent pourtant de nombreuses difficultés à exercer ce droit et les réponses apportées sont davantage envisagées en termes de mobilité et d’accessibilité des sites électoraux. Dans les faits, les personnes avec une déficience intellectuelle ou un trouble psychique sont les plus éloignées du vote. Elles manquent notamment de support, d’informations accessibles, d’un entourage formé et informé, ou encore elles sont considérées incapables de voter. Tels sont les premiers constats d’une étude en cours réalisée par Unia sur la participation citoyenne de ce public cible, à l’occasion des élections de 2018 et 2019.
Les notions de handicap et de personne handicapée ont évolué au fil des époques. Ces dernières années, la réflexion éthique a permis de leur donner une autre dimension, plus ouverte, plus ancrée dans la société. C'est ce qui apparaît dans l'ambitieux ouvrage Éthiques et Handicaps 1 de Michel Mercier. De nombreux pas restent toutefois à franchir pour faire avancer la cause de l'émancipation. Éclairage.
« Chaque jour, on nous demande de trouver des places pour des enfants et des adultes handicapés, mais nous avons beau tout essayer, rien n’y fait, il n’y a plus de place nulle part. » Ce cri d’alarme est lancé dans une lettre ouverte par des assistantes sociales de la Région bruxelloise réunies en collectif et qui travaillent en institutions pour personnes handicapées.