Adopter un mode de vie plus slow est une aspiration de plus en plus revendiquée, dans une société où la quantité prime toujours sur la qualité. Comment l’appliquer dans le domaine du travail, ralentir dans un contexte où la pression et les rythmes ne font que s’intensifier? Vaste et crucial chantier... qu’il urge de mettre en œuvre.
Le management dans lequel nous baignons aujourd’hui s’est imposé en France depuis les années 1980. Il résulte en fait d’une rupture déjà datée de 1968. La sociologue française propose un retour historique sur 40 ans de modernisation managériale du travail, qui a pour moteur la subordination des travailleur·ses 1.
Les multiples chamboulements qui transforment notre monde pourraient être une formidable occasion pour envisager une civilisation du temps libéré. Il y a 30 ans, le philosophe franco-autrichien André Gorz dressait le constat amer d’une société incapable de penser un temps de vie libéré du travail, posant la question d’une nouvelle civilisation qui, parce qu’elle ouvre sur un temps libéré, modifiera radicalement nos manières de vivre.
Alors que le gouvernement fédéral présente la mesure comme une opportunité pour les salarié·es d’améliorer la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée, ni les employeurs ni les organisations syndicales ne l’accueillent avec grand enthousiasme. Prester l’entièreté de son temps de travail sur un temps plus court (en quatre jours par semaine, par exemple), est-ce vraiment une bonne idée ? Analyse critique d’une des dispositions de la récente loi dite Jobs Deal.
L’UCLouvain a décerné le 16 février dernier le titre de docteure honoris causa à Adelle Blackett, professeure de droit à l’Université McGill à Montréal, qui a mis son expertise au service de la lutte contre l’exploitation au travail, en particulier des travailleuses migrantes. Ses recherches ont énormément apporté en termes d’inclusion des personnes les plus vulnérables dans le droit du travail et dans la lutte contre le travail forcé et les formes contemporaines de l’esclavage. Elle a notamment participé à l’élaboration de la Convention C189 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur un travail décent pour les travailleur·ses domestiques.
Nous avons choisi, en tant que chercheuses universitaires défendant inlassablement les droits démocratiques, de nous engager dans un conflit social récent en soutenant un processus permettant l’expression de la voix des travailleurs et travailleuses sur leur lieu de travail. Il s’agit du référendum à l’initiative des travailleurs et travailleuses, organisé les 14, 15 et 16 juin 2022 au CHU Saint-Pierre (Bruxelles). Adressé à l’ensemble du personnel de l’institution, le référendum leur proposait de s’exprimer sur une décision qui les concerne toutes et tous : la privatisation du service de gardiennage. Cet article offre une analyse qui contextualise le conflit et montre la pertinence de notre engagement.
Le 22 juin dernier, le FOREM communiquait sa liste annuelle « des fonctions critiques et des métiers en pénurie ». Au fil des ans, cette liste est devenue un véritable marronnier et pourtant l’engouement médiatique à son égard ne tarit pas. La thématique des métiers dits « en pénurie » a visiblement le vent en poupe, bien davantage encore depuis la crise du Covid-19 et les inondations qui ont impacté lourdement la Wallonie en 2021.
Le relèvement de l’âge de la retraite, décidé par le gouvernement Michel, n’est pas sans conséquence pour les travailleurs et les travailleuses n’ayant plus que quelques années de travail à prester. Bien que le discours relatif à l’allongement des carrières revienne régulièrement sur le devant de la scène, le point de vue des personnes elles-mêmes est rarement envisagé. C’est pourquoi la présente étude menée par l’Alliance nationale des Mutualités chrétiennes (ANMC) s’est intéressée au vécu et aux besoins des travailleurs et travailleuses de plus de 55 ans. Elle s’intéresse également aux aménagements du travail pouvant les aider à finir leur carrière dans de bonnes conditions.
L’Université est-elle un lieu de retour vers soi ? Fournit-elle des outils pour se (re) penser en tant qu’adulte notamment lorsqu’une crise profonde de sens est éprouvée ? Contribue-t-elle à un empowerment plutôt solitaire des individus ? Ou concourt-elle à les relier au collectif ? Et si l’éducation permanente ouvrait la voie à une autre façon de construire l’Université de demain ? Enquête auprès d’adultes en reprise d’études universitaires.
Grèves, manifestations, pétition citoyenne, rencontres avec des représentants politiques, prises de parole dans les médias... Depuis plus d’un an, les trois syndicats (CSC, FGTB et CGSLB) se sont engagés dans un combat de longue haleine vis-à-vis du monde politique, mais aussi des employeurs, afin de faire revoir la « loi de 1996 » et de rendre la « norme salariale » indicative. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Qu’est-ce donc, cette « loi de 1996 » et cette « norme salariale » ? Comment ça fonctionne ? Et quelles sont les critiques syndicales ?