En Belgique, la pression citoyenne sur la question climatique est la bienvenue face au décalage entre la marge de progression de notre pays et la frilosité de nos décideurs. Ce volontarisme ne doit néanmoins pas nous amener à projeter notre sentiment d’urgence sur le reste du monde. Les gilets jaunes nous ont rappelé combien la fixation sur l’urgence climatique était le privilège de groupes libérés d’urgences vitales. En termes de rapports Nord-Sud comme en termes de classes sociales, il faut tenir compte des réalités économiques et des horizons temporels de chacun. Et combattre la tendance qui envisage l’élévation des niveaux de vie des populations asiatiques, africaines et latino-américaines sous le seul angle de leur impact carbone.
Après de nombreux mois d'incertitude, les élections en République démocratique du Congo (RDC) se sont tenues sans incident majeur le 30 décembre dernier malgré des soupçons de fraude. Félix Tshisekedi en est sorti vainqueur. Comment a-t-il réussi à déjouer les pronostics ? Quel sera son degré d'indépendance par rapport au clan Kabila qui semble vouloir garder les clés du pouvoir ? Parviendra-t-il à redresser le pays et à répondre aux aspirations de la population congolaise ? Éléments de réponse.
Alors qu'au Brésil, la situation politique s'enfonce chaque jour davantage dans le chaos et que se dessinent des perspectives sombres et incertaines, Leonardo Boff, éminent théologien et penseur brésilien, nous propose une vision du futur de son pays qui n'est pas dénuée d'espoir. Cet homme de gauche, proche de Lula 1, nous rappelle l'importance de la théologie de la libération dans la mise en place des mouvements sociaux et de leurs combats en faveur des catégories les plus pauvres et marginalisées.
Le 8 mai 2018, Donald Trump annonçait le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu par son prédécesseur, Barack Obama. Ce retrait a provoqué la fureur de Téhéran. Quelles en sont les conséquences sur le plan local et international ? Éclairage avec Thierry Kellner, chargé de cours à l'ULB et spécialiste de l'Iran.
Si les traités transatlantiques (TTIP et CETA) ont suscité tant de protestations, c’est parce qu’ils visaient à accroître le pouvoir d’influence sur les décisions publiques des acteurs les plus puissants de la société – les firmes transnationales. Une alternative existe : un tout autre traité, qui a l’ambition de protéger le plus grand nombre et les plus vulnérables et, à l’inverse du CETA et ses semblables, de soumettre davantage les firmes transnationales aux règles internationales en matière de droits humains. L’idée n’a rien d’utopique. Elle enregistre même des progrès très concrets aux Nations Unies.


Si les premiers jours du président Trump à la tête des États-Unis n'ont pas rassuré nombre d'observateurs à travers le monde, Jérôme Jamin, professeur de science politique à l'Ulg et spécialiste de l'extrême droite, se montre prudent 1. Il pointe en effet les contre-pouvoirs du système politico-institutionnel américain comme autant de barrages potentiels aux velléités populistes du nouveau président. Selon lui, c'est de l'habilité de Donald Trump et de son équipe à contourner ces contre-pouvoirs que dépendra leur capacité à réellement changer l'Amérique.

