Le 18e congrès du parti communiste chinois (PCC) s’est clôturé le 14 novembre dernier à Pékin. Il fut certes largement médiatisé par la presse occidentale, mais peut-être pas à la hauteur de l’importance de l’événement. Ce congrès pourrait être plus déterminant pour l’avenir proche du monde que les dernières élections américaines. La Chine semble en effet en route pour devenir le « premier dirigeant » de l’économie mondiale. Explications et décryptage en coulisse d’un congrès historique.


Le « navire capitaliste » progresse en eaux troubles. La crise financière s’aggrave et s’étend aux niveaux économique et politique. Le système économique mondial tremble sur ses fondements. Quoi qu’il en soit, la Chine y joue de plus en plus un rôle de premier plan. Et c’est précisément dans cette phase de l’histoire mondiale que les cartes sont redistribuées dans les coulisses du pouvoir à Pékin. La « cinquième génération » de dirigeants (depuis la « Nouvelle Chine » de 1949) prendra le relais du président Hu Jintao et du premier ministre, Wen Jiabao, au cours du mois de mars. Les sept membres du comité permanent du bureau politique du PCC dirigeront le pays au 1,35 milliard d’habitants pendant probablement dix ans.

Le rapport de travail fait la loi

Dans le respect de la tradition chinoise, le tout nouveau président, Xi Jinping, et le premier ministre, Li Keqiang, ont reçu un rapport de travail détaillé de l’équipe précédente. Hu Jintao a présenté le bilan – en douze chapitres – au début du 18e congrès du parti communiste. Nous abordons ci-après cinq grands axes que la nouvelle équipe de Xi Jinping ne considère pas comme des « problèmes », mais plutôt comme des domaines de travail prioritaires, selon les codes culturels chinois.

Développement économique
Avec un taux de croissance annuel moyen de 10 % ces dix dernières années, l’économie de marché (socialiste) chinoise a fait exploser la croissance et la prospérité. La Chine a réussi à réduire considérablement la pauvreté1. Toutefois, la crise économique internationale pointe les problèmes du système et risque d’affaiblir l’économie chinoise, car le pays dépend trop des exportations vers l’Europe et l’Amérique. Aussi, l’économie doit-elle d’urgence être réorientée sur la croissance de la consommation interne plutôt que sur les investissements et les exportations, estime Hu Jintao. Il faut renforcer le pouvoir d’achat – et donc certainement les salaires et les revenus de remplacement en mettant l’accent sur les pensions – et la sécurité sociale en milieu urbain et rural. Les projets-pilotes dans le domaine de la concertation sociale (les conventions collectives de travail basées sur le modèle belge, par exemple) seront généralisés, ce qui permettra aux travailleurs de bénéficier d’une meilleure protection. Cette mesure devrait augmenter considérablement le niveau de vie : le rapport de travail de Hu Jintao fait ainsi état d’un doublement du PNB par habitant d’ici à 2020.

Développement de la démocratie chinoise
Hu Jintao plaide pour le développement de la démocratie. Les trois quarts des 800.000 villages chinois organisent des élections directes pour l’administration locale2. Le rapport de travail stipule que les procédures électorales doivent être mises au point, que la corruption doit être éradiquée et que les élus doivent pouvoir accéder aux échelons supérieurs de la « deuxième » structure de décision (congrès populaires aux niveaux local, régional, municipal, provincial et national) parallèlement à la structure du parti. Par ailleurs, Hu Jintao critique ouvertement ceux qui attendent une « démocratie occidentale » en Chine : « We will never copy a Western political system »3. La démocratie pluraliste occidentale reste un point sensible et n’est pas une option pour le PCC. L’ancien leader du parti communiste estime pourtant qu’il faut renforcer la participation démocratique et le droit de décision au sein du système socialiste chinois de démocratie consultative. Le système repose essentiellement sur la reconnaissance (obligatoire) du rôle dirigeant du PCC par les huit partis politiques plus petits4. Le PCC dirige le pays et consulte les autres partis politiques ainsi que les organisations populaires économiques, sociales et culturelles. La première organisation populaire est le syndicat chinois (ACFTU)5 dont le président et différents autres membres sont représentés au sein du PCC.

La lutte contre la corruption endémique
Pour Hu Jintao, la réponse est claire : « La lutte contre la corruption et la promotion de l’intégrité politique sont des questions politiques majeures qui préoccupent énormément la population. Si l’on ne réussit pas à endiguer la corruption, elle risque d’être fatale au parti. Les élus, les fonctionnaires et les membres du parti doivent davantage agir « conformément à la loi ». Les fonctionnaires dirigeants doivent faire preuve d’une autodiscipline stricte. Ils doivent intensifier leur formation politique et renforcer le contrôle sur leur famille et leur personnel. Ils ne peuvent jamais essayer d’obtenir des privilèges. Tous ceux qui enfreignent la discipline du parti et les lois nationales « doivent être traduits en justice sans pardon », quel que soit leur niveau hiérarchique6. Avec une certaine honte, on reconnaît que « … 3.578 agents du PCC ont été sanctionnés pour corruption passive »7.

Priorité au développement écologique
Le rapport de travail met davantage l’accent sur l’aspect « écologique » de la transition vers une « belle » Chine. Cette vision écologique s’inscrit dans un cadre politique : le pays fait face à de graves problèmes de pollution. Bien que les pouvoirs publics investissent considérablement dans la technologie verte (énergie solaire, technologies éoliennes, voitures électriques, démantèlement de l’industrie du charbon…), il reste beaucoup à faire. Dans son rapport, Hu Jintao met en garde : les mesures écologiques sont dérisoires si elles ne sont pas intégrées dans l’ensemble du processus de développement de la Chine : « Nous devons faire du progrès écologique un enjeu prioritaire et l’incorporer dans tous les domaines et dans les processus économiques, politiques, culturels et sociaux. Nous devons travailler dur pour construire un beau pays, et atteindre un développement durable et soutenable de la nation chinoise »8.

Développement d’une politique de paix souveraine
Dans son rapport de travail, Hu Jintao confirme que la Chine entend jouer un rôle de premier plan dans les questions internationales. Elle entend régler les conflits internationaux de manière pacifique et sur la base du principe de non-ingérence. Autrement dit, la Chine entend mener une politique de paix souveraine qui ne vise aucunement l’expansion ou l’hégémonie.

Débats très vifs, mais pas à l’égard du monde extérieur

Le rapport de travail n’est pas un rapport individuel. Hu Jintao traduit le consensus qui s’est dégagé à l’intérieur du PCC au terme d’un processus d’un an et demi pendant lequel quelques milliers de membres du parti9 ont discuté d’un projet de rapport. Contrairement au processus décisionnel occidental, la démocratie chinoise est basée sur le concept confucianiste des « mérites » comme critère de sélection des dirigeants. Le pouvoir est une chose qui se mérite et s’obtient grâce à ses connaissances, une conduite irréprochable, la serviabilité et la vertu. Dans la démocratie chinoise actuelle, ce concept a été combiné au « centralisme démocratique » (principe d’organisation marxiste-léniniste) où l’avant-garde (dirigeants) « la plus compétente en matière politique » prend les décisions principales et où les désaccords ne peuvent être exprimés qu’au sein de la salle de contrôle de la société, c’est-à-dire le PCC… ce qui implique que, vis-à-vis du monde extérieur, tous les violons doivent être accordés et doivent le rester. En tant que personne externe, on a l’impression de se trouver face à un bloc uni qui agit et pense comme un robot. C’est cette impression qui se dégage d’un congrès du parti : un grand show où le spectacle prime sur le contenu politique. Rien n’est plus faux, car les discussions indispensables ont déjà eu lieu. Et, cette fois, les débats ont été très vifs. Trois éléments en attestent. Premièrement, la date de début du congrès a été annoncée tardivement. Le profond désaccord jusqu’à la dernière minute était dû à la discussion sur la manière de réaliser la croissance économique et la prospérité, selon les observateurs de la Chine. Ni la méthode de travail ni les objectifs intérimaires pour doubler le PNB par habitant d’ici à 2020 ne sont repris dans le rapport de travail. Les débats non résolus portent probablement sur la question de savoir dans quelle mesure l’État doit diriger et contrôler l’économie. Deuxièmement, l’ancien dirigeant du parti Jiang Zemin (86 ans) occupait une place de tout premier plan lors de ce 18e congrès. C’est l’homme fort des années ’90 qui a assaini profondément les entreprises publiques archaïques. Cette opération a débouché sur des millions de pertes d’emploi, mais aussi sur une redynamisation du secteur public, ce qui a stimulé la croissance économique. Jusqu’à présent, la libéralisation capitaliste dans le cadre socialiste (« laisser voler l’oiseau dans la cage dorée ») s’est avérée être la « formule magique » pour le modèle chinois. On craint que le futur modèle économique prôné ne soit qu’une copie des années ’ 90 et que la croissance nécessaire sur le plan social (de 7 à 8 %) s’arrête. Ce sont surtout les partisans de ce socialisme aux caractéristiques chinoises qui s’interrogent sur la situation actuelle caractérisée par la dominance économique de grandes entreprises (certes performantes) contrôlées par l’État10. Même Wen Jiabao, le premier ministre, est intervenu dans le secteur financier et a défendu les petites banques contre les trois grandes banques de Chine pour les appeler à des réformes libérales. Ces partisans d’un renforcement du contrôle de l’État et de la réduction du secteur privé ont bien défendu leur point de vue lors des discussions. À tel point qu’il a même fallu faire intervenir Jiang Zemin, en guise d’avertissement symbolique. Selon certains commentateurs, Jiang Zemin aurait même formulé des remarques négatives et critiques à l’adresse de Hu Jintao, lui reprochant sa faiblesse. Troisièmement, l’ « affaire » de la disparition temporaire de Xi Jinping. À la mi-septembre 2012 et après une rumeur tenace sur l’Internet chinois, certains médias occidentaux11 ont signalé son absence de la scène politique. Les spéculations vont encore bon train aujourd’hui. Le désaccord serait tel que même la nomination de Xi Jinping – lui-même partisan de l’économie de marché socialiste – pourrait être compromise.

Sauver les apparences

À l’approche du congrès, le monde politique chinois en apparence incorruptible a eu sa part de scandales. Bo Xilai, figure politique montante connue pour sa lutte contre la corruption, jouissait d’une grande crédibilité auprès de la population en tant que chef du parti de la ville de Chongqing et était surtout connu pour ses grands projets de logements (sociaux) et sa nostalgie (culturelle) de l’époque de Mao12. De nombreux partisans du nivellement social et du renforcement du contrôle de l’État sur les excès de l’économie de marché (socialiste) attendaient beaucoup de Bo Xilai. Mais « l’étoile rouge de Chongqing » s’est très vite éteinte. Un énorme trou dans le budget municipal de Chongqing et de nombreuses pratiques de corruption expliquent sa « générosité sociale ». À cela, vient s’ajouter le dossier trouble de son épouse Gu Kailai, récemment condamnée à vie pour le meurtre de Neil Heywood, conseiller en entreprise, impliqué avec elle dans un carrousel de corruption. Cette histoire sensationnelle devait sans doute détourner l’attention de la discussion réelle qui se déroulait dans les coulisses. Dans les discussions internes sur l’approche économique, l’affaire Bo Xilai entachait le message diffusé par les partisans du renforcement du contrôle de l’État et de la réduction du secteur privé. Les diffamations se sont poursuivies jusqu’au congrès du parti. La destitution de Ling Jihua, allié du président chinois Hu Jintao, doit sans doute être mise en rapport avec l’accident fatal en mars 2012 qui a coûté la vie à son fils qui conduisait une Ferrari extrêmement coûteuse. Un exemple du mode de vie décadent des cadres du parti. La divulgation des richesses accumulées par des membres de la famille du premier ministre Wen Jiabao avait sans doute pour seul but de ternir la réputation des partisans du renforcement du « socialisme de marché ». Certains articles de journaux parus dans la presse (de qualité) étrangère ont (involontairement) joué un rôle déterminant dans les discussions internes, sans doute sans savoir exactement dans quelle pièce de théâtre ils jouaient. À moins que… ?13

Le monde continue à tourner

Avant le début du 18e congrès du parti, on savait déjà que Barack Obama avait été réélu président des États-Unis pour une deuxième législature de quatre ans. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale avaient tenu leurs assemblées annuelles (9-14 octobre 2012) auxquelles la Chine ne s’est pas rendue pour protester contre le Japon. Elle justifiait son absence par la problématique des îles Diaoyu, appelées îles Senkaku par le Japon. Il s’agit de cinq îles et de trois rochers dans la mer de Chine orientale dont les deux pays réclament la propriété14. Cette situation a soulevé une vague de chauvinisme nationaliste. L’ombre de ce « conflit énergisant » lourd de conséquences pour les entreprises japonaises en Chine a plané tout au long du congrès. Depuis la Chute du mur (1989), les notions de « gauche » et de « droite » subissent d’importants « glissements ». La Chine a renversé certaines logiques. Pour les Chinois, « conservateur » signifie retour au collectivisme, avec la période de Mao Zedong comme référence. Donc, ce que l’on aurait appelé la « gauche » à l’époque. « Progressiste » est synonyme de plus de « libéralisation », c’est-à-dire moins de contrôle de l’État sur l’économie et plus d’entreprenariat libre, mais aussi une démocratie (représentative) « occidentale ». Dans la Chine actuelle, la droite est « progressiste à la chinoise » et la gauche vise le « retour au passé ». Cette contextualisation peut être utile pour comprendre les changements de cap réalisés par Xi Jinping, considéré en général comme appartenant à la gauche vu ses origines – il est issu d’un milieu rural pauvre – et sa descendance. Pour cause : Xi Jinping est ce que l’on appelle un « prince rouge » son père, Xi, appartient à la première génération des révolutionnaires qui ont introduit le socialisme en Chine en 1949 sous la direction de Mao Zedong. Sur le plan économique, Xi se situait plutôt « à droite » : il ne prônait pas le retour au collectivisme, mais privilégiait le « mélange expérimental » de capitalisme et de socialisme. Depuis 1978, Deng Xiaoping (l’homme fort de la Chine qui a lancé le processus de réformes) a introduit le capitalisme dans l’économie socialiste en ouvrant les quatre premières zones économiques spéciales. Depuis lors, la Chine s’est transformée, pour ainsi dire, en une zone économique spéciale où les investissements étrangers, l’apport de technologies, mais aussi les techniques de management et les mécanismes financiers donnent le ton. Le socialisme reste toutefois la base, avec des caractéristiques chinoises. Le marché libre est limité et contrôlé par les pouvoirs publics, l’État chinois et le parti communiste. Ce « mélange des genres » fait toujours l’objet de discussions, en premier lieu au sein du parti (et donc également au 18e congrès du PCC). Xi Jinping reste attaché à ce « socialisme chinois ». Cette question suscite parfois des débats enflammés, notamment sur le niveau de planning et de contrôle de l’État sur l’économie.

« Men in black »

Les images que la plupart des médias « occidentaux » diffusent du congrès du parti ne montrent que les « Men in black », ces hommes aux cheveux noir corbeau, habillés en costumes sombres, d’un âge indéterminé, probablement proches de la soixantaine... en tout cas une bande d’individus coupés de la réalité. Cette image ne peut susciter qu’un sentiment d’« incrédulité », de ridiculisation, d’incompréhension, voire d’hostilité. Une série de stéréotypes et l’absence de contexte et d’explications donnent lieu à des commentaires complètement faussés et superficiels sur le dernier congrès du parti. En publiant des informations grivoises et sensationnelles, les médias essaient d’augmenter la couverture de cet événement insipide qui se déroule dans la deuxième puissance du monde. La Chine se transforme-t-elle en paradis sur terre ? Non, loin de là. La question de la perfection ne se pose pas. Toutefois, la Chine est en route pour devenir le « premier dirigeant » de l’économie mondiale. Selon le FMI et la Banque mondiale, ce serait déjà le cas en 2016. L’OCDE parle de l’an 2020. La façon dont la Chine développera son économie et se protégera du nationalisme et de l’action coercitive dans d’autres régions sera déterminante pour l’avenir proche du monde. À l’heure actuelle, la Chine semble y faire face malgré le mauvais climat qui règne en interne. La discussion est positive pour la démocratie, non ?

Co-écrit par Ng Sauw Tjhoi


 Notes :


1 www.dewereldmorgen.be, « Wat mogen we van China de komende jaren verwachten? Verslag van het 18de partijcongres », (Que pouvons-nous attendre de la Chine les prochaines années ? Rapport du 18e congrès du parti), 11-11-2012 . Lors de l’arrivée au pouvoir de Hu il y a dix ans, la Chine était la sixième économie du monde. Aujourd’hui, elle occupe la deuxième place et est le premier exportateur. Pendant cette période, cent millions d’emplois ont été créés. Le taux de croissance annuel moyen était de 10,7 %. Le PNB par tête a quintuplé de 1.000 à 5.400 dollars. Le revenu disponible de la population rurale a augmenté chaque année de 8,1 %, celui de la population urbaine de 9.2 %… Le nombre de pauvres (moins de 1,25 dollar par jour) a diminué de 190 millions.
2 L’équivalent de nos collèges des bourgmestres et échevins.
3 Source : www.xinhuanet.com English, news.cn, 08-11-2012.
4 Source : www.fas.org.
5 ACFTU (All-China Federation of Trade Unions), créée en 1925. Elle compte aujourd’hui plus de 200 millions de membres et un demi-million de permanents (www.acftu.org.cn).
6 Source : traduction de www.dewereldmorgen.be, « Wat mogen we van China de komende jaren verwachten ? Verslag van het 18de partijcongres », 11-11-2012.
7 Source : www.xinhuanet.com, 20 octobre 2012 : « … 2010 and 2011, 3.578 officials of the Communist Party of China (CPC) were punished for taking bribes. »
8 Source : http://news.xinhuanet.com/english/special/18cpcnc/ 2012-11/17/c_131981259.htm.
9 Le CCP compte environ 80 millions de membres, ce qui correspond à presque 6 % de la population chinoise.
10 Le secteur public en Chine représente 27 % de l’économie, le secteur mixte 33 % et le secteur privé 40 % (Financial Times, 15 juillet 2008). En 2006, le revenu professionnel du top dix des entreprises publiques était huit fois supérieur à celui du top dix du secteur privé. Leur revenu professionnel cumulé était de 3,4 billions de yuan (1 billion correspond à 1.000 milliards). Celui du top dix du secteur privé s’élevait à 456 milliards de yuan…
11 The International Herald Tribune (global edition of The New York Times), 17 septembre 2012.
12 Notamment la vulgarisation de chansons révolutionnaires.
13 Voir extraits de journaux tels que The Wall Street Journal (VS), The Guardian (GB), The New York Times…
14 Les îles ont été enregistrées pour la première fois pendant la Dynastie Ming (1368 - 1644, Diaoyu Dao). Suite au traité « inégal » de Maguan (1895), qui a mis fin à la guerre sino-japonaise (1894 - 95) et qui a obligé la Chine à céder l’île de Formose (l’actuel Taiwan) et les alentours au Japon, les îles sont devenues « propriété » japonaise (Senkaku Shoto). Le territoire inhabité de 4,3 km2 situé en mer fait l’objet d’une dispute depuis 1968, lorsque deux scientifiques japonais ont révélé que l’île était probablement pétrolifère. Récemment, le gouvernement japonais a racheté des îles aux propriétaires privés japonais.