Peut-être avez-vous déjà croisé ce slogan. En plus d’être l’une des nombreuses punchlines (dont la plus célèbre encore « L’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ») compilées par l’auteur David Snug dans un croustillant ouvrage « La lutte pas très classe », elle résume aussi les racines historiques du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Car sa naissance est précisément située au croisement des luttes féministes et des luttes des travailleurs et des travailleuses. La première occurrence de cette idée remonte à 1910, lorsque Clara Zetkin, socialiste féministe allemande, propose à l’Internationale socialiste des femmes qu’elle préside alors de célébrer la première « Journée internationale des femmes ». Cette sorte de
1er mai féminin – qui a lieu
le 19 mars 1911– vise à défendre le droit de vote des femmes (qui était encore vu comme une revendication de « bourgeoises » à l’époque dans le mouvement ouvrier) le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Pour le 8 mars, il faut se tourner vers Petrograd, en 1917, ce jour où des ouvrières se mettent en grève et descendent en masse dans la rue pour réclamer du pain et de la paix. C’est donc en souvenir de cette 1re manifestation de la Révolution russe que le 8 mars 1921 est décrété en Russie journée
« Journée internationale des femmes ». Maintenant que vous le savez, travailleurs, laverez-vous nos chaussettes pendant que nous lutterons pour une vie meilleure ? # #