Dossier ouverture Crdit Nicolas VigierIncertitude, impuissance, impression de perdre pied face à un monde dont la complexité échappe, face à un monde angoissant ; défiance à l’égard des institutions, des mondes politique, médiatique, scientifique ; frustrations, vécus et/ou sentiments d’injustice, montée des inégalités sociales... À quoi les théories de la conspiration viennent-elles donner réponse ? De quoi sont-elles le symptôme ? Comment y faire face ?

 

 

 

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Tout d’abord, il importe de distinguer la notion de complot de celles de théories complotistes, complotisme, conspirationnisme, qui renvoient à un mode de pensée, une façon singulière d’appréhender le monde. Dans la « vision conspirationniste du monde », « tout s’explique par un grand complot, par un plan secret dont le but serait l’établissement de la domination totale d’une élite d’initiés maléfiques 1». Ces théories dénoncent généralement de grands mensonges orchestrés par des « puissants », des mensonges qui dissimulent un projet de grande ampleur, souvent nuisible au plus grand nombre, destiné à renforcer le pouvoir d’une minorité dominante 2.

La logique argumentative de la pensée conspirationniste est d’associer plusieurs événements entre eux, alors qu’ils n’ont pas, en réalité, de lien de causalité. Cette pensée de la corrélation s’applique aussi au regard porté sur les groupes sociaux, essentialisés, pensés comme des absolus. C’est le principe du « tous dans le même sac », tous les médias ceci, tous les politiciens cela. En termes d’exemples, les théories actuellement les plus répandues sont celles de ce qu’on appelle le « méga-complot ». Selon Éva Soteras : « La théorie méga-complotiste, qui consiste à offrir une interprétation de la marche de l’Histoire dominée par la croyance qu’une petite poignée d’individus contrôle le monde, apparaît dans un contexte de crise morale, institutionnelle, sociale, politique, économique, soit au final une crise de sens entraînant une méfiance envers les autorités et les versions officielles des événements 3 ».

Ces théories fascinent, car elles apparaissent sans failles. Le dialogue en devient difficile, voire impossible. 

Les fonctionnements et dysfonctionnements (qui sont bien réels) de notre système économique, politique, sanitaire… peuvent être décrits et analysés au travers des outils et des études fournies notamment par les sciences sociales, sans avoir besoin de recourir à la pensée conspirationniste. Mais c’est évidemment plus compliqué à mettre en œuvre, et les réponses sont également plus complexes. La pensée conspirationniste vient donner une réponse unique, simple, à des questions multiples et compliquées. En sciences sociales, le principe même est de ne pas prétendre connaître la réponse avant d’avoir mené des recherches rigoureuses. Dans le cas du conspirationnisme, le raisonnement est inversé. On part de la réponse pour remonter un chemin d’éléments divers, gardés uniquement dans l’argumentation s’ils sont en phase avec la thèse développée a priori, des éléments par ailleurs bien souvent sortis de leur contexte et, enfin, amalgamés dans des corrélations abusives.

Outre le biais de confirmation (tri sélectif), la pensée conspirationniste repose également souvent sur « l’intuition » (sentir le vrai), à laquelle de nombreuses vidéos font appel. Le doute devient grille de lecture applicable à tout contenu officiel en renfort d’une recherche et confirmation de Vérité qui, elle, n’est pas soumise à la question. La pensée conspirationniste prend appui sur une argumentation fermée, souvent tautologique, circulaire, qui se suffit à elle-même. Ces théories fascinent, car elles apparaissent sans failles. Le dialogue en devient difficile, voire impossible. Par ailleurs, la critique bien souvent condescendante et dénigrante des personnes qualifiées de « complotistes » ne fait que renforcer leurs convictions d’avoir percé à jour le grand mensonge : « on nous fait taire parce que nous mettons en lumière la Vérité qui dérange ».

Incertitudes et défiances : un climat sociétal propice

Depuis quelques décennies, accentuée ces dernières années, dans de nombreuses sphères de la société, s’observe une montée de la défiance vis-à-vis des institutions mainstream, en particulier le monde politique qui ne semble plus à même de répondre aux grandes questions contemporaines (inégalités croissantes, violences, changements climatiques), mais aussi à s’autonomiser des lobbys notamment à l’égide des multinationales. S’observe également une montée des sentiments d’insécurité et de leur corolaire, la perte de sens en l’absence de récits porteurs de réalisme et d’espoir ainsi que des logiques de repli individualistes, communautaires et/ou populistes.

Cette défiance vis-à-vis des institutions politiques et des médias, mais aussi de plus en plus à l’égard des « intellectuel·les », corrélée aux vécus et aux sentiments d’injustice et d’impuissance, est le socle de la recherche d’un autre narratif porteur de sens, mais aussi d’une quête de rationalité qui permettrait de comprendre les ressorts des inégalités et des violences vécues et/ou observées. S’ajoute à cela, et c’est important, l’arrivée de l’internet de masse et de la société de la surinformation, mais aussi de la désinformation dans laquelle il est très facile de propager des opinions, d’être suivi par des milliers, parfois des millions de personnes, sur les réseaux sociaux. L’arrivée d’Internet renforce également les logiques de bulles informationnelles (où va-t-on chercher l’information).

Face aux inégalités vécues et/ou ressenties, aux rapports de pouvoir et à leurs effets, aux sentiments d’injustice et de méfiance qui en découlent, les théories de la conspiration, en particulier celles relatives au « méga-complot », offrent la possibilité de relier toute une série d’expériences et de sentiments disparates qui trouvent sens dans cette idée du « fait exprès », d’une « volonté de nuire » explicite en lien avec des intérêts cachés ou inavouables publiquement.

Et le Covid-19 dans tout ça ?

Le Covid-19 et la gestion singulière de cette crise ont provoqué de nombreux chocs ainsi qu’un bouleversement complet de nos rapports aux autres et au monde, de nos habitudes, de nos liens, de nos ressources. Bouleversement auquel nul n’était préparé. Période, au final, que l’on croie ou pas à la réalité du Covid-19 et à l’efficacité des mesures, pour tous et toutes traumatique, avec des conséquences psychiques et sociales.
Dans ce climat sociétal aux vulnérabilités collectives et individuelles exacerbées, sont venues s’ajouter les incohérences dans les discours et les mesures ainsi que les communications erratiques. Cette impréparation, ces ambiguïtés, ces affirmations péremptoires et parfois contradictoires ont nourri les doutes exprimés à l’égard des dirigeant·es (leur honnêteté, leurs compétences, leurs intérêts...) et ont, quelquefois, participé des basculements de la méfiance/défiance à la pensée conspirationniste.

De plus, les mesures liberticides imposées sont venues corroborer de nombreux éléments présents dans des contenus relatifs à la théorie de la grande conspiration. Comme l’énonce Vincent Geisser, la crise du coronavirus a donné lieu à une véritable « paranoïa iatrogénique 4 ». Expression empruntée à Didier Fassin qui qualifie « la croyance en l’existence de conspirations utilisant des ressources médicales et notamment pharmacologiques dans le but d’éliminer une population 5 ». Le « corona-circus », comme nommé dans une partie de ces milieux, est alors présenté comme une machination des « méchants » pour davantage encore diriger et contrôler le monde. Dans ces cercles, les atteintes aux libertés, corolaires des nombreuses mesures sanitaires, sont autant de preuves des ambitions du « Nouvel Ordre mondial ».

Si, parmi les populations, certain·es adhéraient déjà aux théories conspirationnistes avant la crise actuelle, elles ont aussi gagné de nouvelles sphères sociales. Défiance, confinement, incohérences, incertitudes, angoisses, impuissance, autant d’éléments qui permettent de comprendre l’engouement que suscitent les thèses complotistes auprès d’un public large et hétérogène dans ce contexte de crise où les besoins de réponses, de sens, d’apaisements sont exacerbés.

Des liens avec les populismes ?

Chaque situation de crise, en lien avec les incertitudes générées, est propice à la multiplication et à la diffusion de théories de nature conspirationniste qui fournissent des réponses simples, souvent manichéennes, a une réalité complexe, déroutante, anxiogène. Les situations de crise sont aussi des moments de fragilité, où influencer, récupérer les angoisses peut être, en termes de stratégies électoralistes, plus facile.
Un des enjeux actuels à cet égard, c’est la niche d’électeur·rices potentiel·les que représentent ces adhérents, ces « déçu·es du système ». Et il est clair que certains politicien·nes et/ou groupes nationalistes, populistes, voire extrémistes, cherchent à grossir leur électorat au travers de ces groupes. Ils surfent sur leurs frustrations, sur leurs défiances à l’égard des institutions mainstream en prétendant être à l’écoute et se différencier des autres, les « mauvais », les « méchants », les « corrompus », et ce, avec beaucoup d’hypocrisie, puisqu’on retrouve dans ces groupes les pratiques globalement reprochées à d’autres : la corruption, la malhonnêteté, la reproduction d’un ordre social élitiste, une absence de programme politique en vue du bien commun (même si les discours y prétendent en sériant les populations et en activant des logiques de boucs émissaires qui visent à prioriser les « vrais nationaux », les « vrais citoyen·nes »).

La pensée conspirationniste est une pensée totalisante qui enferme dans une réalité parallèle. 

Nous vivons une période sensible, le vivre ensemble est actuellement davantage encore fragilisé qu’il ne l’était avant la pandémie. Comment, dès lors, allons-nous répondre à la défiance et à la colère croissantes ? Entre les lignes des discours conspirationnistes se dessinent lassitudes, inquiétudes et fragilités parfois. Face au désenchantement du monde, quels contre-discours ? La place est ici laissée, la place est ici prise, non seulement par les narratifs de la conspiration, mais aussi par les narratifs nationalistes, populistes de droite, voire extrémistes (qui parfois se recoupent). À titre d’exemple, dans les théories du « Nouvel ordre mondial » actuellement très en vogue, le « plan de l’alliance » (« les gentils » donc, « les sauveurs »), comme explicité dans de très nombreuses vidéos visionnées parfois des millions de fois, est celui de l’insurrection militaire et les alliés sont les présidents nationalistes et populistes, présentés comme non corrompus et au service du peuple.

Quelle menace pour la démocratie ? 

Les pièges qui sous-tendent ce type de pensée reposent sur un principe de naturalisation des causes sociales. Le glissement complotiste consiste d’une part, à donner bien plus de cohérence que dans la réalité aux dynamiques en cours en gommant la multiplicité et la complexité des rapports de force ainsi que le nombre, la singularité et la diversité des acteurs impliqués. D’autre part, notamment via la pensée du méga-complot, ce glissement invite à prêter aux « puissants » les pleins pouvoirs, voire des pouvoirs surnaturels. La pensée conspirationniste est une pensée qui essentialise. C’est une pensée totalisante qui enferme dans une réalité parallèle. Elle donne des repères. Elle fournit des cases et des catégories qui permettent d’organiser le chaos du monde, mais une fois passée la jubilation ressentie du fait d’avoir démasque la conspiration à l’œuvre, revient l’impuissance face à des forces qui nous dépassent. En effet, les causes/explications données, produites par la pensée conspirationniste ne permettent pas (ou peu) de penser et d’agir en dehors de cadres fatalistes ou violents.

Si certains des discours complotistes analysés me font peur, par la solution de violence qu’ils plébiscitent, par leurs ressorts populistes voire suprématistes blancs, par leurs aspects sectaires, par leurs ressorts d’incroyance qui annihilent les potentialités de luttes et de solidarités collectives, les entendre, c’est aussi et surtout écouter grandir la perte de confiance dans les institutions, la désolation, la rage. Il me semble dès lors très important de ne pas laisser les colères, les inquiétudes, les critiques uniquement dans les mains de l’ultra-droite, tapie en arrière-scène des manifestations anti-masques, des inquiétudes anti-vaccins, pour ce qui est du Covid-19, et plus largement tapie derrière la montée de la défiance, du ras-le-bol généralisé et des adhésions à la pensée conspirationniste.

En guise de conclusion

Il est important de rappeler que derrière la notion de « pensée conspirationniste », il y a à la fois des producteurs de contenus (avec plus ou moins d’audience, mais aussi des intentions diverses) et de l’autre, des récepteurs, de plus en plus nombreux, qui font circuler, mais aussi alimentent de leurs réflexions, les productions existantes.
Bien sûr, éduquer aux médias, former aux sciences sociales, travailler l’esprit critique sont des outils de lutte fondamentaux, mais je ne pense pas qu’ils se suffisent. Dans ces espaces, principalement virtuels, se dépose une soif d’écoute des adhérent·es quant à leurs vécus, leurs préoccupations, leurs inquiétudes. Par ailleurs, bien souvent par le biais des réseaux sociaux, émergent de nouvelles sociabilités électives où se retrouvent entre eux·elles, les convaincu·es. Dans ces « entre-soi », il·elles trouvent une nouvelle identité, valorisée par leurs pairs. Se déploient des formes de « distinction » et de reconnaissances individuelles et collectives qui viennent aussi prendre soin des incertitudes, des sentiments d’impuissance et d’impasse, tout en les renforçant.
Pour moi, il est important de prêter oreille à ce qui se manifeste par ce biais. Qu’est-ce que ces adhésions racontent de notre société, de ces failles, de ces faillites, des défis qui la traversent ? Se contenter de balayer ces questions d’un revers de la main, avec cynisme souvent par ailleurs, de traiter les adeptes de « fous », d’« illuminés », comme dans cet article récent « parce qu’il y a des gens assez cinglés pour croire que le virus comporte des puces destinées à informer Bill Gates de nos déplacements et peut-être même de nos pensées secrètes 6», dont le ton dénigrant empêche toute forme de dialogue et surtout renforce les clivages existants , c’est dénier qu’il y a là quelque chose à comprendre.

Bien entendu, il n’y a pas d’adéquation mathématique entre méfiance, défiance et complotisme, d’une part ; entre populisme, complotisme et extrémisme, d’autre part ; mais les frontières sont fines. Les basculements, les glissements faciles, d’autant plus en contexte de crise et d’incertitude où de plus en plus de personnes ont l’impression de ne pas être entendues, de ne pas compter, de ne pas être reconnues, de ne pas avoir de place dans notre société. Travailler à saisir en profondeur ce que ces personnes trouvent en ces lieux et pas ailleurs me semble fondamental. Enfin – et je sais combien cela peut sembler paradoxal car de nombreux groupes complotistes et/ou populistes sont porteurs d’idéologies élitistes et racistes – , je pense que nous ne pourrons en sortir sans une transformation radicale de notre système économico-politique en vue d’une société plus égalitaire, d’une répartition des richesses plus juste. 

Jacinthe MAZZOCCHETTI, Professeure en anthropologie à l’UCLouvain


1. R. Josset, R. Reichstadt et E. Taïeb, « Le conspirationnisme 2.0 », 2018, Quaderni [En ligne], 95 | URL : http:// journals.openedition.org/quaderni/1146 ; DOI : 10.4000/quaderni.1146.
2. P-A. Taguieff, L’imaginaire du complot mondial : Aspects d’un mythe moderne, Fayard/ Mille et une nuit, 2006.
3. E. Soteras, Le conspirationnisme : formation et diffusion d’une mythologie postmoderne, Thèse de doctorat, Université Paul Valéry Montpellier III, 2017.
4. V. Geisser, « L’hygiéno-nationalisme, remède miracle à la pandémie ? Populismes, racismes et complotismes autour du Covid 19 », 2020, Migrations Société, n° 180, pp. 3-18.
5. D. Fassin, « Entre désir de nation et théorie du complot. Les idéologies du médicament en Afrique du Sud », Sciences sociales et santé, 2007, vol. 25, n° 4, pp. 93-114.
6. https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-mercredi-17-mars-2021?actId=ebwp0YMB8s0XXev-swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13OoHKV9QgHG3zCz_tOqoQ7h9&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=645593&fbclid=IwAR3IczhsGplBCM7p5pso-tmZXAfWdcVCT0DUWn_JdiftZpVHmx6hhfVXLSg#xtor=EPR-2-[LaLettre18032021]

Encadré : "Complotisme et extrême droite"

Il existe des liens avérés et historiques entre les théories du complot et l’extrême droite, comme nous l’explique Marie Peltier, spécialiste du conspirationnisme. Démocratie lui a demandé quels étaient les acteurs qui se trouvaient derrière le complotisme :


« On peut distinguer deux niveaux. Il y a d’une part ce que j’appelle les idéologues du complot, c’est-à-dire les figures idéologiques qui ont un véritable agenda politique derrière leurs actions. Ces idéologues sont souvent des figures de l’extrême droite. En réalité, l’extrême droite est conspirationniste de nature. On peut penser à Alain Soral par exemple. Mais ces idéologues peuvent aussi être des figures liées à des régimes autoritaires qui veulent se maintenir au pouvoir, comme le régime de Bachar el-Assad en Syrie. Le conspirationnisme est une arme des régimes autoritaires. Dans une dictature, le conspirationnisme est partout. Ce sont des régimes extrêmement paranoïaques qui se présentent souvent comme des victimes de conspirations ourdies par l’occident.
De l’autre côté du spectre politique, on retrouve aussi certains groupes de gauche radicale. On le voit notamment avec le Mouvement cinq étoiles en Italie. Il y a cette connexion entre une partie de l’extrême droite et une partie de l’extrême gauche qui s’établit au nom du rejet du système et de la défense du peuple. Ces groupes-là sont organisés pour répandre leur vision du monde et le conspirationnisme devient un moyen de mise en œuvre pour y arriver. Donald Trump en est un exemple. Sa victoire aux élections en 2016 montre qu’à un moment donné, ces réseaux-là ont réussi à porter une personne au pouvoir. C’est l’illustration parfaite que le conspirationnisme est une arme de prise de pouvoir. Contrairement à sa prétention, puisque le conspirationnisme prétend remettre en question le pouvoir. Il y a enfin tous ces réseaux idéologiques qui sont organisés de manière internationale. Je pense ici notamment au travail qu’a réalisé Steve Bannon en Europe pour coordonner les extrêmes droites européennes.

Et d’autre part, il y a le conspirationnisme mainstream. C’est-à-dire le conspirationnisme de notre oncle, de notre voisin ou de notre collègue. Ici, il ne s’agit pas forcément de gens qui sont affiliés à des groupes d’extrême droite. Il s’agit plutôt de personnes qui ont lu ou entendu des contenus conspirationnistes et qui se les sont appropriés. Face à cela, il est important de repolitiser le phénomène : il faut considérer toutes les personnes qui ont une parole conspirationniste comme des personnes qui tiennent un propos politique. Il y a une forte tendance dernièrement à la psychologisation des conspirationnistes, mais, selon moi, ce sont des personnes qui adhèrent à une certaine vision politique et idéologique du monde. Tenir un propos conspirationniste ce n’est jamais anodin politiquement : cela veut toujours dire quelque chose. 

Retrouvez l’interview complète de Marie Peltier sur les sources du complotisme : www.semainesociale.be

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