Photo CongoL’Occident dénonce un Joseph Kabila qui s’accroche au pouvoir. Il est vrai que le droit du peuple congolais de choisir ses dirigeants ne peut être remis en cause. Rappeler ce droit ne dispense pourtant pas d’analyser les réalités, de tenter de voir clair dans les positionnements des uns et des autres, et de comprendre les jeux et enjeux des grandes puissances et/ou de pays voisins. Et la vraie question reste sans réponse : l’alternance, soit, mais pour quelle alternative ?

Les manifestations du 19 septembre dernier à Kinshasa se sont soldées par une cinquantaine de morts. Des troubles ont aussi éclaté ailleurs dans le pays. Le 19 octobre, deux jours après la signature des accords issus d’un dialogue 1 national récusé par une partie importante de l’opposition, des opérations « ville morte » ont fleuri en différents endroits. Si elles se sont déroulées sans incident majeur, d’aucuns craignent encore que le pays bascule dans un nouveau cycle de violences et dans la répression. Le 5 novembre, l’UDPS 2 a appelé à un meeting d’Étienne Tshisekedi. Il fut interdit au motif qu’il n’était pas possible d’en assurer la sécurité. On s’attendait au déclenchement de ces événements. Et ceux-ci risquent de se reproduire encore malgré la désignation, le 17 novembre dernier, d’un nouveau Premier ministre issu de l’opposition : Samy Badibanga. Si la vie quotidienne a repris son cours, les craintes de dérapage restent vives. Pourtant, la mobilisation ne peut être permanente : après deux jours d’inactivité, les Kinois, coincés pour la plupart d’entre eux dans une situation de survie quotidienne, doivent reprendre les activités pour se nourrir... Nul doute cependant que le mois de décembre, et singulièrement le 19, date à laquelle le mandat de Joseph Kabila devait prendre fin, risque encore d’être très chaud. La République démocratique du Congo (RDC) est-elle pour autant dans une situation préinsurrectionnelle ? Rien ne permet de l’affirmer. Les violences graves de ces derniers mois relèvent à la fois de la politique délibérément répressive du pouvoir (qui cherchait manifestement à pouvoir accuser l’opposition et la dénigrer) et d’une opposition incapable d’encadrer les manifestants et d’en contrôler les débordements. On ne peut d’ailleurs totalement exclure qu’ils furent sciemment instrumentalisés par certaines factions du pouvoir et des services de répression. C’est bien entendu difficilement vérifiable. Quoi qu’il en soit, les violences lors de la mobilisation du 19 septembre sont, sans doute, bien plus que la manifestation d’une opposition politique, la conséquence de la misère sociale et de l’extrême pauvreté. Parmi les dizaines de milliers d’enfants et de jeunes des rues que compte Kinshasa, nombre d’entre eux sont à l’affût des opportunités qui leur permettraient de piller... Il ne faudrait pourtant pas en tirer des conclusions erronées, et minimiser les risques de déstabilisation du pays. Les mois qui viennent sont incertains, potentiellement dangereux. Et même si le pire n’est pas le plus probable, on ne peut totalement l’exclure.



Garder ou prendre le pouvoir

Joseph Kabila et son entourage s’accrochent au pouvoir et, après avoir envisagé en vain de changer la Constitution, tentent par tous les moyens possibles de prolonger le mandat du Président. Pour seize mois, deux ans, cinq ans... ou plus. C’est incontestable, même si le Président lui-même ne s’est jamais exprimé en ce sens. Il faudrait être naïf pour croire que tant d’efforts ont été déployés pour se prolonger d’une ou de deux années seulement... Le récent théâtre du dialogue ne constitue qu’un des avatars de cette stratégie. Que certains ténors de l’opposition, participant au dialogue ou le refusant (provisoirement), cherchent avant tout à occuper et à jouir enfin des bénéfices du pouvoir, est tout autant évident. Un certain nombre d’entre eux, et non des moindres, étaient jusqu’il y a peu les alliés de Kabila. Moïse Katumbi, gouverneur du Katanga jusqu’il y a près d’un an, est aussi un homme d’affaires ambigu. Il n’est pas devenu milliardaire en pêchant le poisson.

 

 Les violences du 19 septembre sont, sans doute, bien plus que la manifestation d’une opposition politique, la conséquence de la misère sociale et de l’extrême pauvreté. 

 

Libéral convaincu, il est l’homme des Américains. Étienne Tshisekedi, ancien Premier ministre, ministre de l’Intérieur et ministre de la Justice de Mobutu, se complait, quant à lui, dans une posture d’éternel opposant. Il ne cesse de proclamer qu’il est le seul et réel vainqueur des élections de 2011 et que, dès lors, la présidence lui revient de droit. S’il représente incontestablement encore un symbole fort, capable de mobiliser des masses, il ne peut plus constituer une solution pour demain. Désargenté, Vital Kamerhe s’est investi dans le dialogue et aura permis sa conclusion. Il espérait probablement en tirer les dividendes en étant désigné Premier ministre. Ce ne sera pas le cas. Il paie sans doute pour son opposition trop virulente et son ambition politique. En nommant Samy Badibanga, chef du groupe UDPS au Parlement, à cette fonction, Joseph Kabila remet Vital Kamerhe à sa place, déstabilise un peu plus l’UDPS d’Étienne Tshisekedi, et se donne du temps. En courant peut-être le risque d’un prochain round... dans la rue.


Et la population ?

La population, au-delà des cercles de militants politiques et de quelques segments de la société civile, ne semble pas prête à descendre massivement dans la rue et à prendre le risque de mourir pour faire partir Kabila. Cela ne signifie pas, loin s’en faut, un quelconque soutien au Président. Mal élu en 2011, il n’a pas convaincu, et la plus grande partie de la population estime qu’il n’a pas répondu aux attentes. Ce sentiment ne prévaut pas seulement à Kinshasa et dans les provinces de l’ouest, qui n’ont jamais soutenu Kabila. Il est majoritaire aussi dans des provinces de l’est qui, en 2006, avaient massivement voté pour lui. Il est vrai que le bilan des derniers gouvernements, s’il n’est pas nul, est à tout le moins mitigé. Il faut pourtant se rappeler d’où l’on vient : une Belgique qui n’a jamais préparé l’indépendance de sa colonie ; 30 années de dictature, mêlées de corruption grave et généralisée ; la qua si-disparition de l’appareil d’État, hormis son appareil répressif ; l’effondrement de l’économie et dix ans de guerres qui ont provoqué des conséquences désastreuses. Le chantier est immense : administrations, infrastructures routières, transports en commun, écoles, hôpitaux, dessertes en électricité et en eau potable. Les impacts sur la qualité de l’enseignement et sur les compétences de celles et ceux qui sortent des universités sont lourds. L’État congolais est faible. Et si des progrès sont bien réels, tels que la bancarisation des salaires des fonctionnaires ; la construction (certes insuffisante) d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures routières ; l’adoption d’une vision et d’une stratégie pour la protection sociale... c’est trop peu et trop lent. 

Surtout, la population ne s’y retrouve pas, et estime, à juste titre, ne pas profiter de la croissance. La situation sociale ne s’améliore guère, les jeunes qui sortent des études sont sans travail. Hormis les secteurs économiques liés à l’extraction minière et à l’exportation, l’économie locale ne décolle pas. Des milliers de Congolais qui en ont les moyens et l’opportunité quittent le pays pour migrer en Occident. Une majorité de Congolais juge le bilan de Kabila trop faible. Lui donner dix ans de plus n’y changera rien. Dès lors, même s’ils ne font pas d’emblée crédit à d’autres forces politiques, beaucoup estiment qu’essayer autre chose vaut mieux que le statu quo.


Et demain ?

En quinze années d’exercice du pouvoir, Kabila, un militaire, a eu le temps et les moyens de consolider sa mainmise et son emprise sur les services de renseignement, de sécurité et de répression. Certes, nombre de soldats ou de policiers sont loin d’être totalement fiables. Certains d’entre eux sont soigneusement surveillés et mis à l’écart. Les régiments et les corps d’élite les mieux formés et les mieux équipés lui sont cependant acquis. Le schéma le plus probable consistera dès lors en un maintien au pouvoir de Kabila et de son entourage, pour de nombreuses années encore, fut-ce au prix de concessions/compromis avec d’anciens opposants qu’on intégrera dans la dynamique du pouvoir. L’argent permet facilement d’acheter des consciences, que ce soit dans les rangs de l’opposition et même dans certaines confessions religieuses. On change facilement de camp ou de parti en RDC, pour peu qu’on s’y retrouve pour « bouffer » (selon l’expression consacrée des Congolais)...

 

 Les appels à respecter la Constitution et les échéances cachent l’enjeu essentiel : la défense par les puissances occidentales de leurs intérêts économiques stratégiques.

 

 Sauf si, et le risque n’est pas exclu, un coup d’État téléguidé « écarte » Kabila, ou que la déstabilisation du pays soit orchestrée de l’extérieur. Manifestement, plusieurs puissances occidentales ne veulent plus de Kabila et le manifestent de plus en plus clairement. La France estime que la RDC se trouve au bord de la guerre civile. Les États-Unis gèlent les avoirs de quelques généraux d’armée ou de police congolais. « Pourquoi maintenant ? », peut-on se demander. Le pouvoir a en tout cas beau jeu de dénoncer le chaos organisé de l’extérieur par les États-Unis, ou d’ironiser sur la France qui prendrait la RDC pour un territoire d’outre-mer...
Nonobstant l’utilisation démagogique que peut en faire un pouvoir sur la défensive, il est difficile de croire que les avertissements, les appels à respecter la Constitution et les échéances électorales cachent autre chose que l’enjeu essentiel : la défense par les puissances occidentales de leurs intérêts économiques stratégiques. Depuis le 29 septembre d’ailleurs, les États-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter la RDC et ont évacué le personnel non indispensable de l’ambassade et leurs familles. À Bukavu, c’est la MONUSCO 3 qui a simulé des exercices d’évacuation dans les jours qui ont suivi les manifestations de septembre. N’était-ce, à la veille de la reprise du dialogue, que manœuvres pour accentuer la pression sur le pouvoir ou réelle préparation à des évolutions plus dramatiques ? L’avenir le dira.



Déstabilisation à partir de l’est ?

Depuis quelques mois, la situation à l’est du pays est à nouveau préoccupante. Les groupes armés refont surface. Dans le Nord-Kivu, ce sont de prétendus rebelles ougandais, que le pouvoir qualifie d’islamistes radicaux, qui sèment la terreur. Début octobre, les autorités ougandaises ont saisi leurs homologues congolais sur une éventuelle présence des terroristes au Nord-Kivu. En réalité, depuis les nombreuses années qu’ils sévissent en RDC, ces soi-disant rebelles, pas plus que ceux du FDLR 4, n’ont attaqué leur pays d’origine... Commencerait-on à justifier et légitimer de nouvelles incursions d’armées étrangères sur le sol congolais ? En Province orientale, ce sont les éleveurs Mbororo 5 ainsi que les dissidents de l’armée du Soudan du Sud de Rick Machar qui posent problème.

L’insécurité est de retour. D’aucuns y voient à nouveau la main du président rwandais Paul Kagame, et, derrière lui, ses protecteurs américains. Si, sous l’Administration Obama, le soutien à Kagame s’est fait plus critique, chacun sait que ce dernier est patient, et que le changement de Constitution qu’il a fait voter (sans grande réaction de l’Occident...) lui permettra de rester au pouvoir de nombreuses années encore. Les investissements américains au Rwanda sont importants. L’imposant centre d’affaires qu’y a construit Bill Gates en est un exemple. Ce ne sont évidemment pas les richesses naturelles du Rwanda qui intéressent les États-Unis (il n’en a guère), mais la possibilité géostratégique de contrôler, à partir de ce petit territoire aux dirigeants anglophiles, proaméricains et tenant le pays d’une main de fer, l’est africain jusqu’à la Somalie et le sud de l’Égypte, ainsi que l’Afrique centrale, dont la RDC et son immense réservoir de ressources naturelles et stratégiques.



Le contrôle des richesses naturelles

C’est bien là que réside l’enjeu véritable et la source première des conflits : le contrôle et l’exploitation du pétrole, de l’or, des diamants, du coltan, des essences de bois rares et des terres arables qui sont convoitées par tant de puissances étrangères. La présence de la Chine, de plus en plus visible, vise bien entendu les mêmes objectifs. Elle agace les puissances occidentales qui, sans doute, estiment avoir un droit de préemption prioritaire sur les richesses congolaises... C’est à qui va se servir le plus, le plus vite. Il semble bien que Kabila et son gouvernement ne fassent plus l’affaire des Occidentaux. L’incompétence, l’inefficacité à redéployer/ajuster l’économie congolaise aux besoins et intérêts de l’économie mondiale globalisée, ainsi que la trop grande ouverture des autorités congolaises à la Chine (notamment la vente de terres arables), expliquent probablement cela. La récente décision de la Banque mondiale, suspendant ses versements au projet d’Inga III 6, l’illustre bien. Dans son communiqué du 25 juillet dernier, la Banque mondiale indique que cette suspension fait suite à la décision du gouvernement congolais de donner au projet une orientation stratégique différente de celle qui avait été convenue en 2014... et qui prévoyait des mécanismes de transparence dans le cadre d’un partenariat public-privé.


L’urgence et l’essentiel

L’urgence est sociale, à n’en pas douter ! Dans le classement 2014 des pays selon l’indice de développement humain, la RDC se retrouve, avec un indice de 0,414, à la 176e place sur 188 pays. Plus de 70 % de la population est dans un état de survie quotidienne, avec moins d’un dollar de revenu par jour. L’espérance moyenne de vie y est toujours inférieure à 50 ans. Accéder à des soins de santé de qualité est impossible pour la grande majorité. La mortalité infanto-juvénile reste très importante (158/1.000 naissances vivantes). Les épidémies (rougeole, choléra...) y causent toujours la mort. L’électricité et l’eau potable restent des biens inaccessibles au plus grand nombre... C’est donc logiquement sur le terrain du social que la population attend ses dirigeants et juge leur politique. À cet égard, Kabila et ses gouvernements successifs ont largement déçu. Tandis qu’une petite minorité s’enrichit rapidement, empressée de rattraper les standards de vie occidentaux, le peuple congolais souffre et s’enfonce dans une misère difficile à décrire. Une nouvelle « bourgeoisie d’État », prédatrice, se constitue, profitant des opportunités offertes par l’exercice du pouvoir. Le discours nationaliste de certains de ses représentants cache mal leur soumission au grand capital international. Et tandis que cette petite minorité s’enrichit rapidement, le peuple congolais souffre et s’enfonce dans une misère indescriptible.

 


 La première richesse de la RDC, c’est sa population, c’est-à-dire ses masses paysannes qui représentent encore plus de 70% du peuple congolais. 

 

Pour rendre possibles et durables des politiques sociales efficaces, il est essentiel de changer de cap, de modèle de développement. L’économie est largement extravertie. Les bons taux de croissance affichés durant plusieurs années s’expliquent principalement par l’industrie extractive, largement contrôlée par des multinationales. La récente chute des prix des matières premières sur le marché mondial inverse la tendance. Intégrée de force dans la mondialisation économique, soumise à de fortes pressions pour l’instauration d’un libre-échange favorable aux pays occidentaux en contrepartie d’une annulation partielle d’une dette largement illégitime, ne disposant pas d’une industrie capable de créer de la plus-value et des emplois dignes de ce nom, la RDC figure parmi les pays qui constituent « le maillon faible du système économique mondial » 7. L’intégration régionale imposée comme formule de pacification calquée sur des modes occidentaux, sans réelle intégration nationale, fragilise la reconstruction du pays. Des projets soi-disant intégrateurs, tels les corridors 8 nord et sud, cachent mal la volonté d’ouvrir au maximum la RDC au libre-échange, de faciliter l’exportation de ses matières premières et l’importation de produits alimentaires étrangers. Croire qu’en restant dans ce cadre, la RDC puisse un jour « rattraper » son retard est illusoire. La première richesse de la RDC, c’est sa population, c’est-à-dire ses masses paysannes qui représentent encore plus de 70% du peuple congolais. « Le développement du Congo sera rural ou ne sera pas »9. Penser et construire un développement économique largement autocentré, basé sur la satisfaction première des besoins matériels, culturels et spirituels de sa population, est la seule voie qui puisse donner une réelle perspective de développement. On en est loin. Et on peut légitimement douter que le personnel politique actuel, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition s’inscrive dans cette vision.


Alternance ou alternative ?

L’alternance est certes une des conditions de la démocratie. Le peuple congolais la réclame haut et fort. Son droit à s’exprimer sur le choix de ses dirigeants doit évidemment être respecté. Cette possible alternance, aussi importante soit-elle, ne constitue cependant pas, loin s’en faut, le seul ni même le premier marqueur d’une démocratie véritable.
Nos démocraties dites représentatives expriment de moins en moins la voix des populations. Si, en Occident, il est urgent et indispensable de revitaliser les démocraties, de leur redonner de la consistance, en Afrique, l’enjeu est de trouver les voies les plus appropriées pour la faire vivre. Le modèle occidental n’est pas la panacée. L’Afrique peut faire mieux que de succomber à un mimétisme au rabais...
L’exigence démocratique est forte en RDC. Mais si on veut une démocratie réelle et durable, il est impératif qu’elle soit à la fois politique, sociale, culturelle et économique. Et si les libertés formelles sont importantes, les droits économiques et sociaux le sont tout autant. Sans l’effectivité de ces derniers, nos libertés formelles ne sont que trompe-l’œil. Certes, l’exigence démocratique est universelle et l’affirmation de la diversité culturelle ne peut servir de prétexte aux dirigeants africains qui cherchent à se dérober aux exigences normatives de la démocratie. Pourtant, une démocratie populaire africaine est à inventer et à faire émerger. Le peuple congolais a besoin non seulement d’alternance, mais surtout d’alternatives, pour rendre effectif son droit à une vie digne. Lui seul peut mener les combats indispensables pour y arriver. Lui seul peut se forger les outils de conscience et d’organisation qui lui donneront des chances de vaincre. Seules les luttes feront éclore et émerger des dirigeants à la hauteur des enjeux. Cela requiert temps, intelligence, formation, construction patiente de réseaux...
Les véritables amis de la RDC et du peuple congolais sont ceux qui, s’inscrivant dans une stratégie de rupture avec le modèle économique dominant, luttent ici contre les accords de libre-échange imposés à l’Afrique, contre les politiques de l’Union européenne ou les coopérations d’État qui privilégient leurs intérêts économiques à ceux des pays bénéficiaires de leur « aide ». Ce sont aussi ceux qui rompent avec une approche essentiellement humanitaire des enjeux, mais qui s’inscrivent résolument dans une vision et une stratégie de véritable solidarité internationale. #

Louis Deforest :  Spécialiste de la République démocratique du Congo


1. Afin de sortir de l’impasse, le président Kabila a lancé, en 2015, l’idée du dialogue national entre majorité, opposition et société civile, en vue d’un accord sur la transition à mettre en place entre la fin constitutionnelle de son mandat de président, les élections reportées et l’installation du nouveau président. Voir au sujet des dialogues à répétition, l’article sur le blog http://alfajirikivu.blogspot.be.
2. L’Union pour la Démocratie et le Progrès social est un parti politique d’opposition fondé par Étienne Tshisekedi en 1982.
3. La MONUSCO est la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC. Elle a remplacé la précédente opération de maintien de la paix, la MONUC, le 1er juillet 2010.
4. Les FDLR désignent les rebelles hutus rwandais, présents dans l’est de la RDC, depuis le génocide au Rwanda en 1994.
5. Les Mbororo sont des éleveurs étrangers à la recherche de pâturage et des terres fertiles. Ils viennent de certains pays voisins de la RDC.
6. Le projet gigantesque de construction du troisième barrage à Inga, entre Kinshasa et l’embouchure du fleuve Congo
7. La formule est empruntée à Samir Amin, un économiste altermondialiste franco-égyptien.
8. Le 7 avril 2009 à Lusaka, en Zambie, les bailleurs de fonds s’engagent sur le financement des activités relatives au corridor nord-sud, avec un engagement de 1,2 milliard de dollars américains. Le projet vise la mise à niveau des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et énergétiques, ainsi qu’à l’appui aux instruments de facilitation du commerce.
9. E.BISIMWA, Par où commencer ? (à paraître).


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