Article 2 bis copyright Dima Konsewitch

 

Ces dernières années, le déni du dérèglement climatique n’a cessé de marquer des points. Derrière ce discours conservateur se profile une stratégie tantôt savamment orchestrée (États-Unis), tantôt plus éclatée et centrée sur l’aura de quelques personnalités prisées par les médias (Europe). On en sait davantage, aujourd’hui, sur les ressorts des « sceptiques ». Qui portent bien mal leur nom...

 

L’ hirondelle, dit-on, revient avec le printemps. Les climato-sceptiques, eux, se moquent des saisons. Ils reviennent à chaque moment de l’année, surfant avec adresse sur l’actualité météorologique ou politique et toujours plus sûrs d’eux. En décembre dernier, on les a vus s’activer aux États-Unis, dont les populations sont longtemps restées pétrifiées par un froid de canard : le signe, selon eux, que le réchauffement du climat n’est que fruit de l’imagination. Trois mois plus tôt, en Amérique du Nord comme en Europe, ils avaient pris pour cible le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont la constance des analyses depuis plus d’un quart de siècle les irrite profondément.
Le GIEC, en tant que groupe d’experts, n’a pas toujours été le principal objet de leurs critiques. Il y a une vingtaine d’années, la plupart des climato-sceptiques contestaient la réalité même du réchauffement. Devant l’évidence de celle-ci, ils ont dû changer leur fusil d’épaule, niant ou minimisant le rôle des activités humaines dans celui-ci (le réchauffement « anthropique »). Démentis une nouvelle fois, ils s’en sont alors pris au Protocole de Kyoto, accusé de déployer de mauvais outils pour lutter contre le dérèglement climatique. Cette nouvelle posture a pu faire croire, un moment, qu’ils reconnaissaient ainsi la réalité du réchauffement et que, par là même, ils entrouvraient des portes prometteuses :  quels outils choisir – politiques et économiques – pour limiter les causes et les effets du réchauffement ? Comment protéger les populations les plus fragiles, etc. ?
Las ! Ils n’ont cessé, depuis lors, de taper sur les mêmes clous usés, tout en cherchant à diversifier la critique. Aujourd’hui, c’est le GIEC qui est dans leur collimateur :  plus seulement les conclusions de ses travaux, mais sa légitimité même. Certes, aucune des argumentations d’autrefois n’a vraiment disparu de leurs discours. Mais la lasagne climato-sceptique compte dorénavant une nouvelle couche :  le GIEC ne serait qu’imposture et manipulation. Comprenez :  sous l’influence des États (ses bailleurs de fonds) et de puissantes ONG environnementales (aspirateurs électoraux), ce groupe d’experts orienterait l’agenda politique de la planète, y insufflant des décisions inopportunes, voire désastreuses. Et d’affirmer que si le GIEC arrive à ses funestes desseins, c’est en confisquant la parole aux scientifiques développant une vision discordante sur l’évolution du climat : les sceptiques ! CQFD.

Le GIEC, énorme « machine » de validation

Il faut rappeler que le GIEC est, par essence, une institution qui doute. Fondé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le GIEC n’étudie rien. Il n’entreprend, en tout cas, aucun travail de recherche scientifique. Il « se contente » d’évaluer l’ensemble de la production scientifique mondiale relative à l’évolution du climat. Sa tâche – excusez du peu – consiste à dresser l’état des connaissances en la matière. Rien que pour son rapport publié en 2013, 9.200 publications parues dans le monde entier ont été examinées par 259 auteurs. Avant de remettre ses conclusions au monde politique, le GIEC procède à une évaluation par les pairs (« peer review ») connue pour être l’une des plus sophistiquées de la communauté scientifique internationale. Cette évaluation est notamment basée sur un cycle d’écriture et de relecture à trois étages. À un stade bien précis d’une procédure très stricte (trois à quatre années), les États et les ONG, mais aussi les représentants des entreprises, sont invités à émettre des commentaires. Ils ne s’en privent pas : 90.000 en 2007, 55.000 en 2013. Les rédacteurs sont obligés d’y apporter une réponse sous la surveillance de « review editors », des scientifiques chargés d’en vérifier la fiabilité et l’objectivité. Le GIEC est donc tout sauf un groupe de chercheurs parmi d’autres, un peu isolé et/ou travaillant en vase clos.
Quiconque connaît un tant soit peu le monde de l’édition scientifique sait à quel point les auteurs (ou, le plus souvent, les collectifs d’auteurs) sont généralement vigilants quant à l’exposé de leur méthodologie et à la discussion sur les résultats obtenus. Comme dans toute démarche scientifique, les limites et les incertitudes des travaux exposés sont décrites et commentées. Mais cette zone grise fait évidemment le bonheur des climato-sceptiques. Oubliant – ou faisant mine d’oublier – qu’elle est inhérente au processus de recherche scientifique, ils reprochent au GIEC de se livrer à des conclusions hâtives basées sur des connaissances encore incomplètes. « Évidemment qu’ils tâtonnent, puisque ce sont des chercheurs... La belle affaire ! », s’exclame, en riposte à ces reproches, Bruno Latour, directeur adjoint de Science Po et spécialiste des controverses scientifiques1.
Mais l’incertitude au cœur des travaux du GIEC n’est pas seulement commentée, elle est aussi codifiée et formalisée sous la forme d’une double échelle. La première évalue la probabilité de survenance des scénarios futurs. Elle compte sept stades allant de « quasi certain » à « exceptionnellement improbable ». La seconde évalue le degré de confiance/fiabilité des scénarios. Elle compte cinq stades allant de « très haute » à « très basse ». Le travail de codification du troisième rapport (2001), par exemple, a exigé l’intervention de quarante auteurs et deux cycles complets de rédaction/relecture/ réécriture. Ce système de balises correctives n’a pas empêché les auteurs du rapport suivant, en 2007, de laisser passer une erreur à la fois monumentale et dérisoire2. Cette aubaine pour les climato-sceptiques a permis d’allumer le feu des controverses médiatiques aux quatre coins de la planète. Depuis lors, tant pour prévenir ce genre de situations que pour désamorcer les accusations d’arrogance, le guide méthodologique de traitement des incertitudes du GIEC est publié en ligne.

 

Fiscalité « verte » : le très mauvais bulletin de la Belgique

La fiscalité a constitué un des thèmes centraux de la dernière compagne électorale. Néanmoins, la question de la taxation environnementale a rarement été abordée. Selon l’Agence européenne de l’environnement (AEE), la pollution atmosphérique causée par les camions génère un coût sanitaire de 45 milliards d’euros par an pour les 28 États membres de l’UE. La Belgique s’est quant à elle engagée à réduire de 15 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Mais selon la Commission européenne, cet objectif sera difficilement atteint par notre pays. La faute à des politiques de réduction des émissions incohérentes (baisse de la TVA sur l’électricité, par exemple) et à une politique fiscale qui manque cruellement d’ambition quand il s’agit de protection de l’environnement. Au sein de l’Union européenne, notre pays fait même partie des très mauvais élèves en matière de fiscalité environnementale. Pourtant, l’application du principe « pollueur-payeur » permettrait de générer de nouvelles recettes toujours bienvenues en cette période de rigueur budgétaire, mais aussi de diminuer la fiscalité sur le travail, une mesure partagée par les partis de gauche et de droite. Mais la fiscalité verte vise avant tout à responsabiliser les comportements. S’il existe de nombreuses aides pour « récompenser » des comportements vertueux, il y a peu de sanctions pour les comportements dommageables à l’environnement. Le statut fiscal avantageux dont bénéficient les voitures de sociétés est, à ce titre, extrêmement révélateur. Les futures majorités oseront-elles aborder cette question de manière audacieuse ? Rien n’est moins sûr.


François REMAN

 

Tabac et climat : même combat !

Cette parade n’a pas réussi, particulièrement en Amérique du Nord, à désamorcer l’ardeur des climato-sceptiques. Leur acharnement présente au moins un avantage : leurs véritables stratégies et motivations sont devenues plus transparentes, à la lueur des travaux d’historiens des sciences tels que Naomi Oreskes et Erik M.Conway3, qui nous livrent une véritable plongée dans les racines historiques du climato-scepticisme. Ces deux chercheurs américains situent l’origine du climato-scepticisme dans l’Institut Georges C. Marshall, un think tank basé à Washington DC. Dans les années 1980, les fondateurs de cette institution se sont considérablement investis en faveur de l’Initiative de défense stratégique (IDS), la « Guerre des étoiles » voulue par Ronald Reagan. Puis dans la défense de l’industrie du tabac. À l’inverse de la majorité de la communauté scientifique, réticente à s’engager sur un terrain aussi délicat sur le plan idéologique (voire militaire), l’équipe du Georges C. Marshall Institute a travaillé à fabriquer, dans l’opinion américaine, une image alarmiste de la puissance soviétique face à la faiblesse américaine. Lorsque la chute du Mur a sonné la fin de la guerre froide, l’Institut s’est alors recyclé dans la lutte contre ce qu’il appelait « l’extrémisme environnemental ». Ainsi, tout qui s’inquiétait des pluies acides, du trou dans la couche d’ozone ou des ravages du pesticide DDT sur la fertilité, mais aussi des effets du tabac sur la santé, s’est progressivement retrouvé sous le feu de ses critiques.
Peu à peu, le dérèglement climatique mondial a rejoint ses chevaux de bataille, mais – fait remarquable – en utilisant les mêmes stratégies de déni que celles qui avaient fait leurs preuves dans la défense du tabac. L’arme maîtresse ? Le doute ! Semer le doute, constamment et partout. Et l’entretenir, chaque fois que possible, dans les médias de masse. Après tout, les industriels du tabac avaient de l’expérience à revendre. Pendant des décennies, ils ont brandi des arguments prétendument scientifiques niant les ravages de leur produit. Ils ont engagé des pointures médicales « hors sérail » pour leur faire tenir des argumentations alambiquées sur l’herbe à Nicot. Ils ont construit, grâce à la pub et à des vedettes du  showbiz  (évidemment fumeuses), des « narrations » moins dramatiques sur la cigarette. Ils ont braqué les projecteurs sur les zones non élucidées de l’étiologie du cancer du poumon, détournant ainsi adroitement l’attention de cette réalité évidente : le tabac, tout simplement, tue. Bref, une stratégie du doute, élaborée sous le couvert de fondations et d’instituts prétendument indépendants et dotés d’une parole « libre ». Et... financièrement très puissants.
Comme pour le tabac, une nébuleuse d’organisations s’attelle aujourd’hui, en Amérique du Nord et en Australie, à entretenir l’illusion qu’il existe un débat scientifique sur la réalité du réchauffement climatique. Ou sur sa gravité. « Illusion », car ce débat ne cesse de se tenir au GIEC depuis près de vingt-cinq ans ! Les méthodes sont identiques à celles mentionnées ci-dessus. Grossir, déformer, minimiser, monter en épingle, détourner l’attention... Le doute n’a d’autre but que d’entretenir l’idée qu’ « on ne sait pas très bien, finalement, si le climat se réchauffe aussi gravement qu’on le prétend ». Et son corollaire : « Vu ces incertitudes, n’est-il pas trop tôt pour prendre des mesures de limitation des émissions de gaz à effet de serre ? ». Le tour est joué ! « Les motivations des climato-sceptiques sont idéologiques, concluait Naomi Oreskes, de passage à Bruxelles en 2012. La plupart partagent l’idéologie du fondamentalisme de marché, elle-même liée à un ensemble plus large de croyances généralement rangées sous la bannière du néolibéralisme »4. Rien – ni les quotas de CO2, ni les taxes carbone, ni aucune législation antipollution – ne doit entraver le commerce mondial, ni l’activité des entreprises américaines.

Médias : pourvu qu’on s’engueule...

En Europe, le profil des sceptiques est sensiblement différent. Jusqu’à preuve du contraire, on n’y retrouve pas cette nébuleuse d’organisations – laboratoires d’idées, fondations « philanthropiques », agences de relations publiques spécialisées... –  bien organisées et financées notamment par les entreprises du pétrole5. Les sceptiques entretiennent bien sûr quelques réseaux informels d’affinités avec certains milieux industriels, intellectuels, médiatiques et politiques. Mais ils restent plutôt des individus isolés et ne semblent pas disposer de ressources financières importantes. Appartenant très rarement à la sphère scientifique concernée directement par le climat (climatologues, glaciologues, physiciens et chimiste de l’atmosphère...), ils privilégient les enceintes médiatiques pour présenter leurs thèses. Débarrassés de la rigueur qui leur serait imposée dans le débat scientifique, ils jouent sur du velours : le format des émissions radio et TV est rarement adapté à la complexité des modèles mathématiques à la base des scénarios climatiques. Face aux démonstrations scientifiques, par essence détaillées et circonstanciées, mais aussi défendues par des scientifiques qui ne sont pas toujours rompus aux techniques de communication des grands médias, leurs concepts instantanés et imagés ont tout loisir de frapper rapidement l’imagination. Les climato-sceptiques s’y entendent pour les colporter, n’hésitant pas à entretenir le fantasme du « grand complot » ourdi par les scientifiques « reconnus ». « Entre un mensonge simple et une vérité compliquée à démontrer, c’est le menteur qui l’emporte »6, commente Sylvestre Huet, journaliste à Libération.
L’attitude des médias – particulièrement des médias de masse – envers les climato-sceptiques vaut qu’on s’y arrête plus en détail. Qu’ils soient membres ou non du GIEC, les experts spécialistes du climat hésitent de plus en plus à s’engager dans des débats publics avec les sceptiques. D’abord par lassitude. Ne sont-ils pas amenés, depuis plus de vingt ans, à démentir des argumentations qui ont autrefois mérité débat, mais qui ne font plus partie aujourd’hui du débat scientifique ? Elles sont néanmoins sans cesse ressassées et recyclées sur le Net. Ensuite, parce qu’ils comprennent de mieux en mieux le piège de ces émissions, où le sens de la formule assassine et du bon mot l’emporte sur l’argumentation rationnelle et posée. En témoigne la création récente, au sein du GIEC, d’une cellule spécialisée de conseillers en communication, dont l’une des missions consiste à soupeser soigneusement la balance bénéfices/ inconvénients de toute participation à un débat avec les sceptiques. Avec qui ? Dans quel média ? Selon quel type de mise en scène journalistique ? Etc.
Mais quoi ! Quelles alternatives ? On ne sensibilisera pas l’opinion publique à la gravité du dérèglement climatique en déclinant systématiquement les invitations de la presse. Refuser le débat, c’est évidemment prendre le risque d’alimenter l’une des thèses préférées des sceptiques : les travaux du GIEC sont sélectifs et orientés, donc indéfendables...

Les chevaliers blancs à l’honneur

Le déchirement est de plus en plus cruel chez les experts du climat. Y aller ? Ou ne pas y aller ? Monter au front médiatique ou rester dans son labo ? Directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’École polytechnique, l’économiste français Olivier Godard explique bien pourquoi les débats médiatiques emprisonnent souvent les experts du climat ; et cela, tout particulièrement dans un paysage médiatique où, au nom du droit à l’information, il faut veiller à l’équité de traitement et au même temps de parole accordé aux « pour » et aux « contre ». « Les climato-sceptiques offrent aux médias une actualité saignante : il y a du conflit, il y aura peut-être du sang versé... Ils leur donnent le beau rôle : la dénonciation, le dévoilement ‘‘de la vérité qu’on nous cache’’ et la controverse. Tout cela fait de l’audience », estime l’expert. Et d’ajouter : « Ces figures permettent aux journalistes de se placer en arbitres des débats :  une position qu’ils apprécient puisqu’elle confirme symboliquement leur statut d’autorité supérieure, tant vis-à-vis des personnalités invitées que du public »7. On pourrait ajouter encore que, poussés dans le dos par un climat concurrentiel de plus en plus exacerbé, certains journalistes n’adorent rien tant que mettre en scène des personnalités « courageuses et géniales qui se lèvent contre la « pensée unique » et contre une manipulation d’ampleur planétaire ». Les autres journalistes sont alors réduits à enfiler le costume de suppôts du GIEC dénués d’esprit critique. Et la controverse de gagner le microcosme journalistique, ce qui fait marquer de nouveaux points au doute...
Plus fondamentalement, estime Olivier Godard, si les climato-sceptiques ont tant de succès, c’est parce qu’« il existe une demande sociale pour un message conservateur expliquant qu’il n’y a pas lieu de changer de modes de vie ou de remettre en cause les principales techniques ou les équilibres sectoriels qui sous-tendent l’activité économique courante »8. De fait, il ne faut pas s’y tromper. Même plus tardives chez nous qu’aux États-Unis (l’ancien ministre français Claude Allègre joua un rôle de détonateur) et même reposant sur des effectifs très réduits9, les voix sceptiques ne cessent de marquer des points. « Un tiers des Français se disent aujourd’hui climato-sceptiques »10, faisait remarquer l’hiver dernier Francois Gemenne, chargé de recherches à l’Iddri (Paris). En période de crise, où la préoccupation environnementale passe à l’arrière-plan, le phénomène dispose d’une marge de progression appréciable. De plus en plus sûr de lui, le climato-scepticisme agit d’une façon très réactive. Il profite des réseaux sociaux pour faire pression sur ses détracteurs avec une virulence croissante, s’insinuant adroitement dans les cercles politiques et médiatiques.
Des observateurs aussi avisés que Jean-Paul Bozonnet, maître de conférences à Science Po Grenoble, observent qu’il séduit particulièrement « les catégories sociales s’estimant marginalisées, situées aux deux extrêmes de l’éventail politique »11. Celles-ci présenteraient un « potentiel de récupération notamment par les partis d’extrême droite ». D’autres observateurs, comme Robert Brulle, signalent que le « bataillon » climato-sceptique aux États-Unis compte dorénavant dans ses rangs des organisations professionnelles comme les syndicats. Autant d’avertissements qui, selon les contextes, peuvent résonner comme des exagérations malvenues ou comme des appels à une saine vigilance démocratique. #


Journaliste, auparavant chargé des matières liées au développement durable au Vif/L’Express (1992-2008), Philippe Lamotte travaille aujourd’hui pour divers médias spécialisés dans la santé et la vulgarisation scientifique.

Crédit photo : Dima Konsewitch


1. Dans Controverses climatiques, sciences et politique, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Michel Decroly, François Gemenne et d’Edwin Zaccaï, Paris, Éditions Sciences Po, 2012, p.251.
2. Dans son quatrième rapport publié en 2007 (3.000 pages), le GIEC avait laissé passer une erreur grossière, laissant croire que les glaciers de l’Himalaya auraient disparu intégralement à l’horizon 2035.
3. Naomi Oreskes et Eric M. Conway, Les marchands de doute, Paris, Éditions Le Pommier, 2012, 516 pages.
4. Propos tenus lors d’une conférence-débat organisée à l’ULB le 27 mars 2012.
5. Aux États-Unis, le sociologue Robert Brulle (Drexel University, Philadelphia) a récemment estimé ces organisations à 91 groupements, brassant quelque 900 millions de dollars annuels, mais... s’affichant de moins en moins en public.
6. Les propos sont issus d’un article paru dans le journal Le Monde, « Faut-il débattre avec les climato-sceptiques ? », 21 octobre 2013.
7. Dans Controverses climatiques, sciences et politique, op.cit., p.133.
8. Idem.
9. En Belgique, le climato-scepticisme est traditionnellement l’affaire d’une dizaine de personnes, du moins s’il l’on s’en tient aux « producteurs primaires », négligeant ainsi les « répétiteurs » et les « colporteurs », selon la typologie défendue par Olivier Godard (dans Controverses climatiques, sciences et politique, op.cit., pp.124-125). Scientifiques ou non, ils sont actifs dans des secteurs d’activités majoritairement très éloignés de la climatologie. Leurs motivations, difficiles à cerner, sont variables : depuis la défense d’un modèle de société très libéral, débarrassé des contraintes de la gestion publique, à la crainte de voir l’écologie, apparentée à une « nouvelle religion », supplanter les traditions judéo-chrétiennes. (Lire, sur le fond, le plus récent décryptage (novembre 2013) du climato-scepticisme publié à ce jour en Belgique : www.iew.be)
10. Propos tenus lors du JT de la RTBF le 3 janvier 2014.
11. Dans Controverses climatiques, sciences et politique, op.cit., p.217.

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