De Copenhague à Barcelone et Naples en passant par Grenoble, un nombre croissant de villes européennes s’efforcent d’utiliser leur pouvoir d’achat de manière stratégique pour promouvoir la justice sociale et poursuivre des objectifs environnementaux. Cependant, cela se passe dans un cadre juridique européen d’inspiration néolibérale à la faveur des multinationales qui sont elles plus à même de proposer les prix les plus bas. Dans l’Europe de l’après-Covid, un cadre juridique européen sans obstacles néolibéraux est nécessaire pour faire des marchés publics municipaux un outil efficace de transition vers des économies locales plus justes, plus vertes et plus dynamiques. Le Green Deal européen de l’Union européenne (UE) offre de nouvelles opportunités, mais il faudra faire face aux lobbies des entreprises qui vont se battre bec et ongles pour défendre leurs privilèges actuels.
En dépit de la rhétorique sur les biens publics mondiaux, la course pour l’accès aux vaccins contre le coronavirus met une nouvelle fois en lumière l’inégalité entre les nations sur le marché mondial des médicaments. Au-delà du cas spécifique du Covid-19, le problème se manifeste à trois niveaux : dans le sous-financement de la recherche sur les maladies tropicales, dans le système des droits de propriété intellectuelle qui exclut les pays en développement des résultats de la recherche menée au Nord et dans le délabrement des capacités de recherche et de production des pays les plus pauvres.
En Belgique, la situation des milliers de personnes sans-papiers s’est encore dégradée depuis le début de la crise du coronavirus. Leur régularisation est réclamée par de nombreuses associations et organisations, invoquant notamment le caractère exceptionnel de la crise actuelle. Mais est-ce là le seul argument ? Concrètement, quelle est la réglementation en vigueur actuellement en Belgique ? Quels sont les motifs de régularisation ? La régularisation par le travail pour pallier le problème des métiers classés « en pénurie » est-elle une solution ? Ne faudrait-il pas plutôt une solution de fond ? Car on le sait, la question de la régularisation des sans-papiers est avant toute chose un choix politique. Éclairage.
Cinq mois se sont écoulés depuis la terrible explosion qui a secoué Beyrouth l’été dernier. On aurait pu imaginer que cet événement allait constituer le climax d’une crise majeure impulsant un changement radical dans la gouvernance politique, économiqueet fi nancière du Liban. Jihane Sfeir 1 nous explique l’origine de cette crise etpourquoi il est si difficile de réformer les fondements du régime confessionnel libanais tout en soulignant l’espoir porté par le monde associatif de cet État du Proche-Orient.